Histoire

Aurès Nememcha, une région révolutionnaire qui a résisté courageusement à l’occupation française

Publié par Dk News le 19-08-2018, 16h28 | 144
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 La zone militaire 1, Aurès Nememcha a été durant la guerre de Libération nationale le théâtre de multiples batailles engagées au prix d’énormes sacrifices par de vaillants moudjahidine et couronnées souvent de spectaculaires résultats ayant constitué des tournants décisifs dans le combat vers le recouvrement de la souveraineté nationale.

La majorité de ses batailles a eu lieu entre 1955 et 1956 sur les montagnes des Nememcha.

La position stratégique de ces massifs qui s’étendent jusqu’à la frontière orientale du pays a permis l’acheminement des armes et munitions aux moudjahidine embusqués dans les maquis.

Oum Lekmakem, djebel El Djorf, djebel Argou, des batailles témoins de la résistance

La wilaya de Tébéssa a constitué une des plus importantes zones d’opérations de la Révolution libératrice, soutiennent dans leurs témoignages plusieurs moudjahidine approchés par l’APS qui citent, en preuves, les célèbres batailles de djebel El Djorf, Oum Lekmakem et djebel Argou.

Survenue le 23 juillet 1955 sous le commandement de Chihani Bachir qui était à la tête de 300 moudjahidine, "Oum Lekmekem" avait coïncidé avec la fête de l’aïd El Adha, se souvient le moudjahid Mohamed Hassène qui y avait pris part.

L’accrochage qui débuta vers 5h00 du matin dura près de 13 heures et se solda par la mort de 150 soldats français dans les rangs de l’ennemi et la perte de 25 moudjahidine dont Brahim Farès et El Mokdadi Farhi et plusieurs blessés dont Lazhar Daasse, Tayeb Fareh et Mohamed Benothmane Nasr, assure ce même témoin.

La grande bataille d’El Djorf également appelée "Oum El Maârik" (la mère de toutes batailles) fut l’une des plus grandes qui avait révélé le succès de la stratégie militaire de l’Armée de libération nationale (ALN).

Engagée le 22 septembre 1955, les affrontements durèrent huit jours successifs et virent la participation de 400 moudjahidine et la plupart des chefs de la Révolution de la zone à l’instar de Chihani Bachir, Abbas Laghrour, Adjel Adjoul, El Wardi Guetal et Farhi Saï, assure dans ses mémoires le défunt moudjahid El Wardi Guetal.

Les forces armées coloniales avaient encerclé le mont El Djorf avec pas moins de 40.000 soldats de l’infanterie, l’artillerie et de l’aviation, précise l’auteur de ces mémoires qui a estimé les pertes de l’armée d’occupation à 700 morts et 350 blessées et celle de l’ALN à 170 chouhada.

Le retentissement de la bataille avait contribué à l’internationalisation de la question algérienne.

Une autre importante bataille fut celle du djebel Argou durant laquelle l’armée d’occupation coloniale avait essuyé de grandes pertes humaines et matérielles, note pour sa part Mohamed Zeroual dans son ouvrage "Ennememcha fi ethouara" (Nememcha dans la Révolution).

La bataille qui eut lieu en juillet 1956 avait été dirigée par le héros chahid Lazhar Cherayat dont l’une des balles avait touché près du cœur le colonel français Marcel Bigeard, assure l’auteur.

De son côté, le président de l’association "4 mars 1956" pour les recherches et études historiques, le moudjahid Ali Bouguera estime "impossible" de recenser l’ensemble des batailles, embuscades et faits d’armes engagés dans la région de Tébessa connue pour ses montagnes et son relief accidenté et la détermination farouche de ses moudjahidine pour leur lutte pour le recouvrement de l’indépendance et de la souveraineté nationale.

Les recherches académiques sur la Révolution, un moyen pour préserver la mémoire collective

Pour l’enseignant universitaire, Farid Nasrallah du département d’histoire à l’université Larbi Tebessi, il est "important" de diversifier et de multiplier les études sur les batailles survenues dans la wilaya de Tébessa depuis l’occupation du sol algérien par l’occupant français à l’indépendance.

Il a dans ce sens invité les chercheurs et étudiants en histoire à tirer profit des témoignages des moudjahidine encore en vie.

"L’université de Tébessa œuvre à accompagner les étudiants dans leurs études historiques en favorisant les contacts des étudiants avec les moudjahidine et leurs proches par le biais de la direction locale des moudjahidine et l’annexe du musée du moudjahid", a encore indiqué le Pr. Farid Nasrallah.

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