Culture

"Jusqu'à la nuit des temps" ovationné aux rencontres cinématographiques de Bejaia

Publié par DK News le 04-09-2018, 16h20 | 18
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 "Jusqu’à la fin des temps", le long métrage de yasmina Chouikh sorti en 2017 a reçu, lundi soir, au 3eme jour de la 16 édition des journées cinématographique de Bejaia une forte ovation, le public ayant apprécié par-delà l’intrigue originale de l’oevre, sa légèreté ses sarcasmes et surtout son humour noir, distillé sans retenu, dans un  espace (cimetière) pourtant mortifère et inapproprié.

"L’humour est venu au fil du tournage. Je n’ai pas cherché à faire rire », dira dans les débats, Yasmina Chouikh, visiblement ravie des réactions  suscitées par certaines séquences cocasses, puisées du génie populaire et qui manifestement ont bonifié le film en lui donnant un plus de mordant.

L’histoire, en fait, un drame sentimental, recèle, en elle, quelque chose de "Camusien", insupportable dans sa trame, tissée entre "la mort, l’amour et l’absurde". Et le rire, en a amoindri ses dérives voire sa triste charge émotionnelle dans cet endroit qui empeste, la morbidité et l’ennui.

Ali, vieux célibataire de 70 ans, fossoyeur et gardien de cimetière croise sur son lieu de travail Djoher, venu y accomplir "une ziara" et se recueillir sur la tombe de sa s£ur, morte dans l’anonymat après avoir fui le domicile conjugal et les maltraitances subies.

Veuve de son état et désespérée de la vie qui ne lui sourit pas, elle attend patiemment la mort dont elle est certaine qu’elle est imminente, ne manquant pas de solliciter son nouvel ami, d’ailleurs, de préparer ses funérailles.

Et c’est cette entreprise funéraire que va les réunir dans une relation très complice et va les entrainer dans une spirale amoureuse, peu libidineuse, certes, mais truffés de déclarations, de gestes tendres et d’affections, couronnés par quelques batifolages affriolants, à la plage au bord de l’eau.

Seulement, dans le cadre de vie mortuaire et morbide dans lequel ils évoluent, ils ne trouvent pas le carburant nécessaire pour entretenir leur flamme, accablé de plus, par les pesanteurs sociales et traditionnelle du village qui les empêchent de donner libre cours à leur romance.

Lorsqu’Ali la demande au mariage, Djoher refuse et s’y refuse, estimant qu’une telle aventure n’est plus de son Age et sans vraiment l’avoir souhaité, elle provoque l’irrémédiable. Humilié et désespéré, Ali, en effet, fuit sa dulcinée et quitte le village.

Une chute terrible, choisi délibérément par Yasmina chouikh pour montrer l’absurdité de la vie et la vacuité des rapports qui peuvent se rater. Une tonalité malicieuse pour croquer le malaise existentiel. Et qui confère au film toute sa singularité.

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