DEMS: les médecins réclament une session de rattrapage

Publié par DK News le 12-09-2018, 18h49 | 19

Des dizaines de médecins spécialistes concernés par l'examen du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) ont organisé, mercredi, un sit-in de protestation devant le siège du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour réclamer une session de rattrapage exceptionnelle pour cet examen.

Près de 50 médecins, de différentes spécialités, dont 820 recalés à l'examen du DEMS ont pris part à ce sit-in, se plaignant qu'on les prive d'une session de rattrapage exceptionnelle, tandis que la loi autorise l'organisation d'une deuxième session.

Dans une déclaration à l'APS, Dr Adel Mustapha, spécialiste en gynécologie obstétrique a souligné qu'"il est inconcevable de briser, si facilement, le cursus pédagogique et professionnel, en annulant la session de rattrapage exceptionnelle pour ces médecins, après 13 ans d'études, chacun dans sa spécialité, alors que la loi en vigueur relative aux sciences médicales autorise l'organisation d'une autre session".

Dans ce contexte, il a dit que le DEMS est un "examen de formalité qui intervient après un long cursus pédagogique "d'évaluation", affirmant que les étudiants de la cinquième année, spécialité médecine, ont réussi toutes les étapes de la formation et il ne leur reste que l'examen du DEMS pour exercer sur le terrain".

Pour le Dr Mustapha, si les recalés ne bénéficient pas d'une session de rattrapage, cela constitue "une perte pour tous" et signifie pour les médecins "perdre une année entière de leur cursus pédagogique et les priver de leurs salaires", déplorant cette situation, d'autant plus que certains médecins ont des familles à charge et c'est là "une autre perte pour l'Etat" qui dépense des sommes colossales dans la formation, outre le fait que le citoyen sera privé de plusieurs spécialités souffrant déjà d'un déficit dans les régions des Hauts Plateaux et du Sud , à l'instar de la gynécologie obstétrique, de la pédiatrie et de la cardiologie.

Il a rappelé, à ce propos, que le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdelkader Hadjar, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, les doyens des facultés de médecine et les présidents des Comités pédagogiques ont reçu des correspondances en vue d'examiner la requête de ces médecins et leur permettre de bénéficier d'une session de rattrapage exceptionnelle.

Le président de l'Association nationale des praticiens hospitalo-universitaires, le Pr Abdelmadjid Bessaha avait appelé à trouver une solution aux préoccupations des médecins spécialistes y compris l'organisation d'examens de rattrapage pour leur permettre d'exercer et de prodiguer de meilleures prestations aux citoyens.

Une réunion est prévue jeudi entre le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et les présidents des Comités pédagogiques des spécialités médicales pour examiner cette question et lui trouver des solutions.

Près de 900 médecins spécialistes admis à l'examen du DEMS ont entamé, le 6 septembre, l'opération du choix de leur région d'affectation pour accomplir le service civil.