Monde

A la Tribune de l’ONU, Trump défend son bilan et rejette "l’idéologie du mondialisme"

Publié par DK News le 26-09-2018, 16h52 | 7
|

Le président Donald Trump a vanté mardi à New York le bilan de ses deux années à la Maison Blanche, précisant que l’Amérique qui rejette "l’idéologie du mondialisme " agira toujours dans son intérêt national".

Trump qui a entamé son discours à l’Assemblée générale de l’ONU en énumérant les performances de l’économie américaine, a indiqué " qu’en moins de deux ans, son gouvernement a accompli plus que presque n’importe quel autre gouvernement dans l’histoire de l’Amérique ".

L’économie américaine connaît un essor sans précédent avec 10.000 milliards de dollars de richesse ajoutée, alors que la bourse a atteint un niveau historique, et les demandes d’allocations de chômage sont à leur niveau le plus bas depuis 50 ans, a vanté le président américain.

Dans le même sillage, Trump a relevé " l’Amérique choisira toujours l’indépendance et la coopération plutôt que la gouvernance, le contrôle et la domination internationales ", affirmant que son pays, convaincu "du principe du commerce équitable " ne se laissera plus exploiter ".

" Pendant des décennies, les Etats-Unis ont ouvert leur économie – la plus grande, et de loin, de la planète – avec peu de conditions. Nous avons permis à des biens étrangers du monde entier de franchir librement nos frontières. Malgré cela, d’autres pays ne nous ont pas donné un accès équitable et réciproque ".

S’appuyant sur des chiffres qu’il a choisi de présenter, Trump a avancé que les Etats-Unis avaient perdu plus de 3 millions d’emplois manufacturiers, près d’un quart des emplois dans l’industrie de l’acier, 60.000 usines et 13 trillions de dollars en déficits après que la Chine a rejoint l’OMC.

"Mais ces jours-là sont révolus. Nous ne tolérerons pas de tels abus", a-t-il dit.

 

Rejet de la mondialisation

Evoquant le retrait des Etats-Unis du Conseil des droits de l’homme, le président américain a indiqué que c’était "la seule solution possible" face à l’absence des réformes au sein de cet organe onusien.

"Nous nous sommes retirés du Conseil des droits de l’Homme, et nous ne le rejoindrons qu’une fois que des réformes véritables auront été mises en place", a-t-il indiqué.

Pour les mêmes raisons, a poursuivi Trump "les Etats Unis n’apporteront aucun soutien pour reconnaître la Cour pénale internationale".

Nous ne céderons jamais la souveraineté de l’Amérique à une bureaucratie mondiale qui n’a pas été élue et qui ne rend de comptes à personne ", a-t-il argué.

Et d’affirmer " l’Amérique est gouvernée par les Américains. Nous rejetons l’idéologie du mondialisme et nous embrassons la doctrine du patriotisme ".

 

Déchainement contre l’OPEP

Le président américain a saisi sa deuxième apparition à l'Assemblée générale de l'ONU pour se déchaîner de nouveau contre l’organisation des pays exportateurs de pétrole, l’accusant " d’arnaquer le reste du monde " en maintenant les prix de brut à la hausse.

"L’OPEP et les pays de l’OPEP, comme à l’accoutumée, arnaquent le reste du monde, et ça ne me plaît pas. Ca ne devrait plaire à personne ", a-t-il dit.

"Nous défendons un grand nombre de ces pays sans que cela leur coûte quoi que ce soit, et après ils profitent de nous en nous faisant payer des prix élevés pour le pétrole. Pas bien ", a-t-il déclaré dans une allusion à peine voilée aux pays du Golfe.

Appelant l’OPEP à cesser d’augmenter les prix, le président Trump a indiqué que ces pays doivent contribuer de manière substantielle à la protection militaire".

"Nous n’allons plus tolérer ces prix horribles très longtemps ", a-t-il lancé.

 

Appel à isoler l’Iran

Lors de ce discours très attendu, le président américain a essayé de motiver sa politique isolationniste, critiquée même par ses proches alliés européens.

C’est ainsi qu’il a qualifié l’accord sur le nucléaire iranien " d’aubaine pour les dirigeants iraniens ", avançant que la levée des sanctions économiques qui a suivi la conclusion de cet accord a permis au gouvernement iranien d’augmenter son budget militaire de 40%.

Défendant le retrait des Etat Unis de cet accord, le chef de la Maison Blanche a indiqué que la campagne de pressions économiques vise à priver le régime iranien des fonds nécessaires pour promouvoir son programme nucléaire.

"Nous ne pouvons pas permettre à un régime qui scande " Mort à l’Amérique ", et qui menace Israël de destruction, de posséder les moyens de lancer une charge nucléaire sur n’importe quelle ville de la Terre. Ce n’est pas possible ", a-t-il déclaré.

"Nous demandons à toutes les nations d’isoler le régime de l’Iran tant que son agression se poursuivra. Et nous demandons à toutes les nations de soutenir le peuple iranien qui lutte pour recouvrer sa destinée religieuse et juste ", a ajouté Trump.

Il a soutenu que " toute solution à la crise humanitaire en Syrie doit comprendre une stratégie pour s’attaquer " au régime qui la finance, à savoir l’Iran.

Pour la Syrie, Trump a affirmé que les objectifs communs doivent être la désescalade du conflit militaire, accompagnée par une solution politique qui respecte la volonté du peuple syrien.

"Dans cette optique, nous appelons instamment à la relance du processus de paix piloté par les Nations unies. Mais vous pouvez être sûrs que les Etats-Unis réagiront si des armes chimiques sont utilisées par le régime Assad ", a-t-il prévenu.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.