Santé

Conjuguer les efforts en vue de concrétiser le Programme national pour la promotion de la santé mentale

Publié par DK News le 16-10-2018, 17h33 | 19
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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a appelé, lundi à Alger, à la conjugaison des efforts pour concrétiser sur le terrain le Programme national pour la promotion de la santé mentale (2017-2022), qualifiant de "priorité" pour le secteur, la promotion de la santé mentale.

Intervenant à l'ouverture d'une journée d'études à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année, le ministre a affirmé que le secteur de la santé œuvrait à promouvoir la santé mentale, car il s'agit, a-t-il dit, de "l'une de ses priorités" afin de garantir une couverture sanitaire globale et équitable à tous les citoyens au niveau du territoire national.

Dans ce contexte, M. Hasbellaoui a fait état de la détermination de son département à "relever les défis en termes de santé mentale, notamment l'absence de couverture spécialisée en psychiatrie au niveau de certains wilayas, et l'éloignement de structures spécialisées dans d'autres.

Face à ce constat, le ministre de la Santé a préconisé l'activation des structures de la santé de proximité en matière de santé mentale, en sus de la nécessité d'assurer une prise en charge spécifique pour "les enfants et les jeunes souffrant de troubles mentaux, et ce en œuvrant ensemble pour la concrétisation du Programme national pour la promotion de la santé mentale, que supervise la commission multisectorielle installées récemment".

Pour sa part, le sous-directeur de la promotion de la santé mentale, Mohamed Chekali a fait état de "plus de 900.000 consultations psychiatriques l'année dernière", ajoutant qu'un patient peut bénéficier de plus d'une consultation.

Relevant "quelques difficultés en matière d'accueil des malades au niveau des grandes wilayas, notamment Alger, et ce en raison du nombre considérable enregistré", il a souligné l'existence, à travers le territoire national, de 20 hôpitaux spécialisés en maladies mentales avec une capacité d'accueil de plus de 6000 lits, auxquels s'ajoutent les centres de désintoxication.

Evoquant l'encadrement humain, le même responsable a fait état de plus 900 spécialistes en santé mentale, estimant que ce nombre demeure "insuffisant".

Chaque année, un nombre "important" de médecins est diplômé dans cette spécialité, y compris dans la psychiatrie infantile, a-t-il ajouté.

Outre les facteurs génétiques, il a cité le stress et les difficultés de la vie quotidienne parmi les facteurs déclencheurs des maladies mentales.

M. Chekali a indiqué que le Programme national de promotion de la santé mentale vise à promouvoir le niveau des prestations offertes aux personnes souffrant de toutes les formes de maladies mentales, à améliorer le niveau de formation de la ressource humaine et à développer, voire valoriser la recherche scientifique en matière de santé mentale outre le volet de la prise en charge des enfants et des jeunes présentant des troubles mentaux.

Les travaux de cette journée d'études se poursuivront jusqu'à mardi avec au programme des ateliers thématiques sur les maladies mentales visant à élaborer un plan pratique à même de favoriser la concrétisation du Programme national de promotion de la santé mentale en Algérie.

La rencontre scientifique a été marquée par la présentation des statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la propagation des maladies mentales dans le monde et en Afrique, selon lesquelles 20% des enfants et adolescents à travers le monde souffrent de troubles psychiques, contre 5% des enfants âgés de moins de 15 vivant en Afrique.

La journée mondiale de la santé mentale a été placée cette année sous le thème "les jeunes et la santé mentale dans un monde en évolution".

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