Les députés des cinq groupes parlementaires, signataires de la motion de "retrait de confiance" du président de l'Assemblée populaire nationale (APN) organisent, depuis mardi matin, un rassemblement de protestation devant le siège de l'Assemblée pour pousser M. Bouhadja à la démission.
Les députés se sont rassemblés au niveau de l'entrée principale de la chambre basse du parlement pour empêcher M. Bouhadja de regagner son bureau, selon les déclarations recueillies sur place.
Les protestataires ont exprimé leur attachement à leur revendication réclamant la démission du président de l'assemblée "en avançant pour motif l'impossibilité de poursuivre le travail avec lui".
Les présidents de ces groupes parlementaires avaient remis au président de l'APN une motion de "retrait de confiance" dans laquelle ils ont dénoncé des "dépassements et violations" enregistrés au sein de l'institution législative, à savoir "marginalisation éhontée, l'ajournement prémédité de l'adoption du Règlement intérieur de l'APN, marginalisation des membres de la Commission des affaires juridiques, mauvaise gestion, frais exagérées déboursées illicitement, la non répartition des missions à l'étranger sur la base de la représentation proportionnelle et recrutement aléatoire et douteux".
M. Bouhadja avait répondu, lors d'une réunion tenue la semaine dernière avec les directeurs de l'administration, des finances et des relations extérieurs à l'APN à ces accusations en affirmant que "ces reproches exprimées dernièrement sur la gestion administrative de l'Assemblée n'ont pas fait l'objet de questionnement au niveau des réunions du Bureau de l'APN".
Le président de l'assemblée a rappelé les instructions qu'il a données à l'administration pour "une bonne application des lois régissant l'action de l'APN".
Il a relevé aussi "avoir incité d'une manière continuelle, le comptable à se conformer aux procédures exactes relatives à la gestion financière et à maîtriser les dépenses".