Hidalgo annoncera mercredi le remplacement la plaque commémorative du 17 octobre 1961 par une stèle artistique

Publié par DK News le 17-10-2018, 15h33 | 40

La maire de Paris, Anne Hidalgo, annoncera mercredi, à l'occasion de la commémoration du massacre d'Algériens le 17 octobre 1961, à Paris et sa banlieue, le remplacement de la plaque commémorative des tragiques événements par une stèle artistique, a-t-on appris mardi soir de la mairie de Paris.

L'annonce sera faite lors du recueillement qui se déroulera mercredi matin à l’angle du pont Saint-Michel et du quai du Marché-Neuf (Paris) de Paris en présence de l'ambassadeur d'Algérie Abdelkader Mesdoua.

La plaque commémorative de bronze a été apposée en 2001 dans un endroit invisible et depuis cette date, les membres de la communauté nationale, les militants pour la reconnaissance de ce massacre par l'Etat français et des historiens n'ont de cesse réclamé de changer cette plaque afin de la mettre dans un endroit visible et à la hauteur de l'événement que les passants et touristes la remarqueront facilement.

Selon la mairie de Paris, l'artiste a été nommé pour travailler sur ce projet de stèle d’ici à 2019.

Jour pour jour, il y a 57 ans, des Algériens ont été massacrés à Paris par la police française au cours d'une manifestation pacifique pour l'indépendance de l'Algérie qui était alors en pleine guerre de libération.

Ce jour-là, les Algériens de Paris et sa banlieue, hommes, femmes et enfants, avaient décidé de braver le couvre-feu appliqué uniquement aux personnes au faciès maghrébins.

Préparée par la Fédération du Front de libération nationale (FLN) de France, la manifestation pacifique a connu une répression des plus sanglantes en plein cœur de Paris au moment où des négociations entre le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et le gouvernement français se déroulaient en Suisse.

Des milliers d'Algériens, rappelle-t-on, ont été tués et blessés, et dont un nombre important a été jeté à la Seine par la police française.

La commémoration de ce massacre se déroule cette année dans un contexte particulier dans le sens où cela intervient à quelques semaines de la reconnaissance officielle, 61 ans après, sur la responsabilité de l'armée française au sujet de la disparition et de l'assassinat de Maurice Audin, mathématicien qui militait pour l'indépendance algérienne.