Nucléaire : Le retrait américain d'un traité avec la Russie «rendra le monde plus dangereux»

Publié par Dk News le 22-10-2018, 16h39 | 11

Le retrait prévu des Etats-Unis d'un important traité nucléaire, Intermediate Nuclear Forces Treaty (INF) signé au temps de la Guerre froide, annoncé il y a deux jours par Donald Trump, «rendra le monde plus dangereux», a affirmé lundi le Kremlin.

«Des initiatives de ce genre, si elles sont mises en oeuvre, rendront le monde plus dangereux», a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, disant attendre des «explications» de la part de Washington.

«La suppression de ce document nuira à la stabilité et à la sécurité mondiales», a-t-il ajouté. Donald Trump a annoncé samedi que les Etats-Unis prévoyaient de sortir du traité INF (Intermediate Nuclear Forces Treaty) sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, signé en 1987 par les dirigeants soviétique et américain de l'époque, Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan.  M. Trump accuse la Russie de ne pas respecter ce traité «depuis de nombreuses années».

Le Kremlin a pour sa part affirmé lundi «être catégoriquement en désaccord» avec ces accusations. «La Russie a été et reste attachée à ce traité», a indiqué M. Peskov.

«Nous avons fourni des preuves indiquant que ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qui ont sapé les fondements de cet accord, développant des missiles qui peuvent être utilisés non seulement comme intercepteurs, mais aussi comme missiles à courte et moyenne portée», a-t-il poursuivi. M. Peskov a également affirmé que la Russie «n'attaquera jamais personne en premier» en cas de guerre nucléaire.

Moscou ne «se considère pas comme ayant le droit de frapper en premier» et ne «se réserve pas le droit à une frappe préventive», a-t-il insisté. Le porte-parole du Kremlin a également affirmé que les déclarations de Vladimir Poutine, qui a assuré que les Russes «iront au paradis en martyrs» en cas de guerre nucléaire, étaient à comprendre comme une «allégorie».

«Nous n'attaquerons jamais personne en premier, voilà ce qu'a dit le président. Si on nous attaque, alors tout le monde ira quelque part. Certains en enfer, d'autres au paradis», a-t-il précisé.