Europe spatiale : Préparation madrilène réussie avant les grandes décisions

Publié par Dk News le 26-10-2018, 15h40 | 14

L'Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé   qu'une réunion des ministres européens de l'Espace, jeudi à Madrid,   préparatoire à une importante Conférence en novembre 2019 où seront   décidées les orientations de l'Europe spatiale, a permis d'avancer sur   plusieurs points stratégiques dans un «climat positif».  

«Tous les sujets à l'agenda ont été discutés avec succès», a déclaré le   directeur général de l'ESA, Jan Wörner, interrogé à l'issue de la réunion,   qui ne traitait pas d'aspects budgétaires. 
Les ministres et leurs représentants ont adopté à l'unanimité une   résolution donnant au directeur général «le mandat d'instaurer des règles   adéquates entre l'Union européenne et l'ESA», a précisé cette dernière dans   un communiqué. 

L'implication croissante de l'Union européenne dans le financement des   projets spatiaux européens (programme Galileo de navigation par satellite,   constellation Copernicus dédiée à l'observation de la Terre etc.) conduit à   «repréciser la façon dont l'ESA et l'UE vont travailler ensemble», a   indiqué Jean-Yves Le Gall, président de l'agence spatiale française CNES.  «L'idée est d'arriver à faire travailler parfaitement ensemble l'ESA et   l'UE», a ajouté M. Le Gall, qui représentait la France à cette réunion. 

Les ministres et leurs représentants ont adopté à l'unanimité une seconde   résolution fixant l'architecture de la Conférence ministérielle prévue fin   novembre 2019 à Séville (Espagne).  «Nous avons une feuille de route claire, avec l'ESA, les Etats membres et   la Commission européenne qui vont travailler ensemble pour que cette   conférence soit un succès», a indiqué Jean-Yves Le Gall. 

L'ESA, qui compte 22 Etats membres, «doit se moderniser pour être plus   flexible, plus agile, plus efficace», afin de s'adapter aux bouleversements   en cours dans le secteur spatial mondial, a souligné Jan Wörner.  «Cerise sur le gâteau», selon Jean-Yves Le Gall, un «document important»   sur le lanceur européen Ariane 6 (dont le premier vol est prévu en 2020) et   la petite fusée Vega C, a été signé par six donneurs d'ordre. 

«L'ESA, la France, l'Allemagne, l'Italie la Suisse et l'Espagne se sont   engagées à ce que leurs satellites institutionnels partent sur des lanceurs   européens», a-t-il dit. 

«L'Union européenne a fait savoir qu'elle souhaitait faire la même chose»   prochainement, a indiqué Jan Wörner.  La déclaration conjointe des donneurs d'ordre devrait satisfaire les   industriels européens qui construisent ces deux lanceurs et ne cessent de   réclamer l'assurance d'une préférence européenne sur les lancements   institutionnels afin de pouvoir résister à la concurrence américaine. 

L'ESA a également signé un accord avec l'Agence spatiale italienne (ASI)   pour le déploiement d'un télescope sur le site du mont Mufara en Sicile. Il   sera chargé de détecter d'éventuels astéroïdes s'approchant de la Terre et   risquant de rentrer en collision avec elle.