Monde

Centrafrique: Destitution du président de l'Assemblée nationale

Publié par Dk News le 27-10-2018, 16h56 | 7
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Le président de l'Assemblée nationale  centrafricaine, Karim Meckassoua, a été destitué vendredi soir par les  députés avec 98 voix sur 140, ont rapporté les médias.

98 députés ont voté pour sa destitution, 41 contre et un député s'est  abstenu, après plusieurs heures de débat à l'Assemblée.

M. Meckassoua est le député du troisième arrondissement de la capitale  Bangui, qui comprend le PK5, le quartier abritant la majorité des musulmans  de Bangui.

Après le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka à  dominante musulmane et groupes antibalaka prétendant défendre les chrétiens  à partir de 2013, son élection au perchoir en 2016 était apparu un symbole  de réconciliation en Centrafrique, dirigée par un chrétien,  Faustin-Archange Touadéra.

En 2017, des rumeurs de coups d'Etat avaient circulé, des proches de M.  Touadéra n'hésitant pas à accuser publiquement M. Meckassoua.

En mars, un proche du président Touadéra avait été élu vice-président du  Parlement: une volonté, selon les observateurs à l'époque, de saper  l'autorité de M. Meckassoua.

Mardi, plus de 400 personnes, dont de nombreux habitants du PK5, ont  manifesté du PK5 jusqu'au quartier général de la Mission de l'ONU en  Centrafrique (Minusca, 13.000 Casques bleus) pour protester contre la  procédure de destitution du président de l'Assemblée.

Celle-ci a été lancée mi-octobre par une pétition, signée par 95 députés  sur 140. Selon le règlement de l'Assemblée, après réception de la pétition, un vote  devait avoir lieu et recueillir au moins les 2/3 des voix des députés, soit  93, pour que M. Meckassoua soit destitué.

Il était accusé par ses détracteurs d'avoir «confisqué des dossiers  essentiels pour les députés», selon Mathurin Dimbélet Makoé, 2e  vice-président de l'Assemblée, évoquant mi-octobre devant la presse une  «opacité dans la gestion des finances» de l'Assemblée, notamment.

Selon plusieurs députés interrogés par l'AFP, la pétition et la tentative  de destituer M. Meckassoua pourraient avoir été pilotées par la présidence  centrafricaine, qui souhaiterait placer un de ses fidèles à la tête de  l'Assemblée.

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une petite partie du territoire:  depuis 2013, la quasi-totalité de celui-ci vit sous la coupe de groupes  armés, dans un pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus  pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.

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