Tizi-Ouzou : La résistance dans les écrits journalistiques de Kateb Yacine mise en lumière

Publié par Dk News le 28-10-2018, 16h05 | 13

L'esprit de résistance dans les écrits   journalistiques de Kateb Yacine de 1947 à 1967 a été au c£ur d'une   conférence organisée, samedi, à Tizi-Ouzou, lors d'une journée d’étude   autour de sa vie et son £uvre.  Organisée en commémoration du 29ème anniversaire de sa disparition, cette   manifestation, abritée par la bibliothèque principale de lecture publique,   a été placée sous le thème «Ktaeb Yacine et la terre des ancêtres».   

Un choix qui reflète «l'amour fulgurent» pour «son pays l’Algérie, avec   toute sa diversité culturelle et linguistique» a souligné, la directrice de   locale de la culture lors d'une brève allocution d'ouverture, Goumeziane   Nabila.  Soulignant que ces écrits constituent «un corpus compact», Mohamed Lakhdar   Maougal, professeur à l'Université d'Alger, a relevé, à l'occasion, que   Kateb «intervenait en situation d’un émetteur complexe, poète, chroniqueur,   conférencier, journaliste- reporté, critique littéraire et politique» 

Ces textes médiatiques, entre autres, sa conférence à Paris sur l’Emir   Abdelkader, textes poétiques, narratifs et dramatiques publiés dans des   revues et journaux, présentés sur les planches de théâtres ou déclamés sur   des ondes radiophoniques, n'ont «fait l’objet d’une quelconque recherche»   en Algérie, a-t-il, par ailleurs, déploré. 

Ces «activités volontaristes» de Kateb, illustrent selon Maougal, son   engagement «dans le mouvement de conscientisation qui, par le canal   médiatique, va le porter assez prématurément vers la réflexion critique sur   l’histoire mythique et mythologique de l’Algérie». 

Il a cité à ce propos, «la mythologie symbolique du rituel religieux et   mythologie coloniale de gestion et d’encadrement des populations» 

Le conférencier a relevé, par ailleurs, «le lent et laborieux travail d’un   intellectuel militant soucieux de rigueur, passionné de poésie, préoccupé   de liberté et vertigineusement engagé dans la bataille de l’émancipation de   son peuple». 

Maougal a en outre, développé dans son discours la «visible évolution»   chez Kateb «du nationalisme militant teinté d’idéologisme identitaire arabe   anticolonial» vers «un autre registre de conscience». 

Celui-ci, a-t-il expliqué, était «doublement déterminé par la logique du   gagne pain et de l’exigence de reconnaissance culturelle émotionnellement   et articulé au nouveau combat au service es plus démunis, des plus   déshérités qui voit émerger la figure du prolétaire amazigh». 

Plusieurs activités, expositions, ventes-dédicaces et ateliers, sont,   également, prévues durant cette journée.