Kenya : 2,8 millions d'enfants de moins de 5 ans vaccinés contre la poliomyélite

Publié par Dk News le 29-10-2018, 16h09 | 12

Douze comtés du Kenya ont bénéficié jusqu'à présent d'une campagne de vaccination ciblant, selon un programme parrainé par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 2,8 millions d'enfants de moins de cinq ans contre la poliomyélite, selon le ministère de la Santé.

Le Dr Daniel Langat, responsable de la surveillance des maladies au ministère de la Santé, a déclaré que la campagne a été lancée après la découverte en mars dernier d’échantillons vivants de polio dans la région de Eastleigh à Nairobi.

«Nos campagnes de vaccination reposent sur une analyse de risque trimestrielle», a soutenu M. Langat, cité lundi par «Daily Nation».

Il a invoqué la précaution pour expliquer les multiples campagnes menées récemment contre la polio, au cours desquelles des enfants de 12 comtés ont reçu jusqu'à trois doses en succession rapide.
«Les Kényans n'ont aucune raison de s'inquiéter des doses multiples administrées aux enfants. Le programme visait une couverture maximale», a-t-il expliqué. «L'efficacité ou la capacité des vaccins à offrir une protection est d'environ 85%.

Cela signifie que pour 100 personnes vaccinées, 85 développeront une protection dès la première dose, mais les 15 autres, que nous ne connaissons peut-être pas, ne le feront pas», a-t-il détaillé. La poliomyélite touche principalement les enfants de moins de 5 ans.

Une infection sur 200 entraîne une paralysie irréversible. Parmi les sujets paralysés, 5 à 10% meurent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de fonctionner. Le nombre des cas de poliomyélite a diminué de plus de 99% depuis 1988, passant de 350.000 à 37 cas notifiés en 2016. Grâce aux efforts mondiaux engagés pour éradiquer cette maladie, plus de 16 millions de personnes ont évité la paralysie.

Tant qu'un seul enfant reste infecté, tous les autres, dans tous les pays, risquent de contracter la poliomyélite.

L’échec de l’éradication dans les derniers bastions de la maladie pourrait aboutir à ce que 200.000 nouveaux cas réapparaissent chaque année au cours des 10 ans à venir.

Dans la plupart des pays, l’action mondiale a permis de renforcer les capacités de lutte contre d’autres maladies infectieuses en développant des systèmes de surveillance et de vaccination efficaces.