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Nouvelle-Calédonie/référendum : Forte participation pour des résultats attendus

Publié par Dk News le 04-11-2018, 16h13 | 23
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Le vote sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie a démarré dimanche avec une forte participation, marquant l'intérêt de la population pour un référendum historique où les sondages prédisent la victoire du non.

Le référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, petit territoire français du Pacifique, est marqué par une forte participation avec 73,68% de votants à une heure de la fermeture des bureaux dimanche, selon des données officielles.

Les 284 bureaux de vote ont ouvert dimanche à 08H00 (21H00 GMT samedi) et ferment à 18H00 (06H00 GMT) pour un référendum d'autodétermination historique où «le non à l'indépendance partait favori», selon le sondage sortie des urnes.

A titre de comparaison, le taux de participation à la même heure lors des élections provinciales de 2014 était de 58,19%. Les électeurs doivent dire s'ils souhaitent que la Nouvelle-Calédonie «accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante». La proclamation des résultats est attendue dans la soirée sur place (dimanche matin) et le président Emmanuel Macron s'exprimera peu après.

Près de 175.000 électeurs de cet archipel, colonisé en 1853 par la France, et disposant d'importantes réserves de nickel, vont ainsi dire s'ils veulent «que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante». Cette consultation, prévue par l'accord de Nouméa signé en 1998, est destinée à poursuivre le travail de réconciliation entre Kanak, peuple autochtone du territoire, et Caldoches, population d'origine européenne, entamé avec les accords de Paris de 1988.

Ces derniers avaient été signés après les violences des années 1980 qui avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988, faisant au total 25 morts.
Pour rendre ce scrutin «incontestable», 250 délégués dépêchés par l'Etat, et des experts de l'ONU sont présents dans les bureaux.

Les loyalistes attachés à la France, les indépendantistes veulent juste un lien avec Paris 

 Les trois partis loyalistes, très divisés, défendent le maintien dans la France: Calédonie ensemble (droite modérée), le Rassemblement LR et les Républicains calédoniens.

Ils mettent en avant la protection de la France et ses 1,3 milliard d'euros d'aides annuelles.
Ils espèrent que ce premier référendum sera aussi le dernier alors que l'accord de Nouméa prévoit la possibilité de deux autres consultations dans les quatre ans. Mais ils entendent continuer à dialoguer avec les kanaks et l'Etat.

En cas de victoire du oui, le FLNKS (indépendantiste) a indiqué qu'il ne souhaitait pas une rupture avec la France, mais une indépendance en partenariat avec elle.

«C'est un événement historique que tout le monde a souhaité ...», a-t-on indiqué auprès des partisans de l'indépendance, soulignant que même que le peuple Kanak ne baissera pas son drapeau et continuera à croire à sa souveraineté.

Du côté des spécialistes, Paul Fizin, docteur en histoire, a indiqué qu'en dépit de trente années de rééquilibrage économique et social en faveur du peuple premier, les inégalités restent criantes.
Echec scolaire, chômage élevé, habitat précaire.

«Il y a encore des problèmes d'intégration et un sentiment d'injustice prégnant dans la société kanak», a-t-il constaté.

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