Santé

Garder un secret : Impossible selon la science

Publié par Dk News le 07-11-2018, 16h33 | 9
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On essaie, mais il serait finalement impossible de garder un secret. Selon plusieurs études, il occuperait une place trop importante dans notre cerveau et notre langage corporel finirait tôt ou tard par nous trahir.

N'allez pas trop vite en jurant que vous serez une tombe lorsqu' on vous confie un secret. Selon plusieurs études scientifiques, bien qu'on ne soit pas tous égaux face au secret, on ne pourrait de toute façon pas le garder. Trop lourd, trop pesant, notre corps nous trahit le premier, apprend-on sur le Huffington Post.

Pourquoi est-ce difficile ?

Parce que ça perturbe, évidemment. Des chercheurs américains se sont intéressés en 2013 au corps des personnes cachant un secret. Ils ont publié leurs conclusions dans le Journal of Experimental Psychology. Le sujets devaient cacher leur orientation sexuelle pendant un court entretien et ne devaient pas prononcer de mots précis tout en effectuant des tâches variées. Les chercheurs ont alors constaté que les participants avaient du mal à se concentrer, qu'ils étaient plus facilement agressifs et qu'ils présentaient moins d'endurance physique. Notre corps finirait donc par nous trahir…

Parce que les secrets occupent une place trop importante dans notre cerveau et demandent à notre conscience de se focaliser sur eux. "Quand un individu s'entretient avec un autre en sachant pertinemment qu'il y a des éléments qu'il doit impérativement garder pour lui, ses pensées sont contaminées les informations secrètes qu'il convient de maintenir à l'écart. Plus on s'efforce de ne pas penser à quelque chose, plus on l'a en tête" explique le psychiatre Jean-Paul Mialet, sur le site Atlantico, en commentant les résultats d'une étude de 2007 parue dans The American Journal of Psychology.

Garder un lourd secret peut être risqué

Dépression, solitude, remords, nausées, maux de dos, problèmes relationnels, notre corps est mis à rude épreuve. Garder un lourd secret peut être risqué. En 2009, une étude s'est intéressée à 300 ados et à leur rapport aux secrets. Les conclusions du professeur Tom Frijins, publiées dans l'International Journal of Behavioral Development, sont inquiétantes : "le contrôle permanent de nos sentiments et de nos pensées est épuisant pour le corps et pour l'esprit". Six mois après ce constat, les adolescents allaient bien mieux s'ils s'étaient confiés, l'état des autres avait empiré.

En 1989, James Pennebraker, un psychologue de l'Université du Texas a interrogé 33 survivants de camps de concentration, sur des souvenirs qu'ils n'avaient jamais partagés, pendant que l'on surveillait leur rythme cardiaque.

Quatorze mois plus tard, le chercheur a repris contact avec les survivants pour faire un bilan de santé. Les participants étaient tous en meilleure condition physique.
Mais les recherches soulignent également que nous ne sommes pas tous égaux face aux secrets. Quand certains mettront un terme à la confidence par fatigue ou remords, d'autres vivront avec et finiront même par se le cacher à eux-mêmes.

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