Tlemcen: Le rôle de la littérature et des arts à faire connaître la cause algérienne durant la guerre de libération nationale mis en exergue

Publié par Dk News le 07-11-2018, 16h52 | 86

Les participants à une rencontre nationale sur   la littérature révolutionnaire, organisée mardi à Tlemcen, ont affirmé que   la littérature et les arts ont joué un grand rôle à faire connaître la   cause algérienne durant la guerre de libération nationale. 

L’universitaire, spécialisé dans l'histoire, Chaib Megnounif, de Tlemcen a   souligné, lors de cette rencontre organisée par le palais de la culture   «Abdelkrim Dali» sous le thème «La révolution algérienne et la création   littéraire», que les poètes du melhoun ont eu une contribution efficace à   faire connaitre la cause algérienne et les crimes du colonisateur français   à travers leurs poèmes. 

Les poètes du Melhoun ont ravivé le sentiment patriotique chez les   citoyens pour une mobilisation autour de la glorieuse Armée de libération   nationale et des militants. Les qacidate du Melhoun ont témoigné des étapes   de la guerre de libération nationale dont des poèmes de Fatima Mansouri de   la wilaya d’El Oued, qui a été emprisonnée plusieurs fois à l’époque   coloniale à cause des ses vers. 

Le metteur en scène Samir Zemmouri d’Oran a évoqué la première troupe   artistique du Front de libération nationale (FLN) créée en 1958 à Tunis   sous la direction de l’artiste, écrivain et dramaturge Mustapha Kateb,   composant pour le théatre et la chanson.  Le doyen du théatre Mohammed Boudia accompagnait Mustapha Kateb dans ses   campagnes de sensibilisation des artistes algériens du pays et de   l’étranger en intégrant plus de 30 comédiens dont Rouiched, Taha Lamri,  

Abdelhalim Rais, Hassan El Hassani Fadéla Dziria et autres dans la troupe   de théatre, a-t-il rappelé.  Samir Zemmouri a indiqué que ces artistes ont contribué à faire porter   haut la cause algérienne décrivant la souffrance du peuple algérien et   dénoçant les affres du colonisateur français dans les pièces théâtrales   dont «El Khalidoune» (Les immortels) et «Les enfants de la Casbah» qui ont   sillonné plusieurs pays arabes et étrangers dont l’Egypte, le Maroc, la   Tunisie, La Libye, l'ex URSS et l'ex Yougoslavie dans le cadre de tournées   artistiques de soutien à la cause algérienne. 

Les £uvres théâtrales relataient la souffrance du peuple algérien sous le   joug du colonialisme et leurs sequelles après l’indépendance du pays où   Mustapha Kateb fut désigné directeur du Théâtre national algérien (TNA) en   1963, dont la pièce «132 ans» du dramaturge Ould Abderrahmane Kaki, «Le   cadavre encerclé» écrite par Kateb Yacine et mise en scène par Mustapha   Kateb et «Les martyrs reviennent cette semaine» de Tahar Ouattar qui a   obtenu le grand prix au festival de Carthage (Tunisie) en 1987. 

Cette rencontre, qui a enregistré la participation de poètes, réalisateurs   et dramaturges de 14 wilayas du pays, a été marquée par des récitals   poétiques du recueil du poète martyr Rabia Bouchama et un hommage à   l’enseignant de littérature arabe à l’université de Tlemcen, Ahmed Taleb   qui a écrit plusieurs thèmes sur la littérature de la révolution . 

Le poète martyr Rabia Bouchama, né en 1916 dans la wilaya de Sétif, a   adhéré l’Association des ulémas musulmans algériens et a pris part à la   guerre de libération nationale. Il fut prisonnier plusieurs fois et torturé   par le colonisateur français. Il tomba au champ d’honneur en 1959 laissant   derrière lui plusieurs £uvres dont son recueil de poésie publié par le   musée national du moudjahid.