Rallye "Challenge Sahari": Fodhil Allahoum proche de la victoire

Publié par Dk News le 07-11-2018, 17h08 | 5

L'Algérien Fodhil Allahoum est en bonne position pour remporter le 4e Rallye international d'Algérie "Challenge Sahari" organisé dans le sud algérien, même si son véhicule 4x4 "ne satisfait pas totalement aux normes fixées par la Fédération internationale de l'automobile", selon ce pilote, vainqueur du rallye-2015.

"Tout véhicule se mesure à sa capacité à assurer la sécurité de son pilote. Le réservoir et les sièges de ma Jaguar (8 cylindres), ainsi que sa ceinture de sécurité, ne sont plus reconnus par la Fédération internationale, car ne répondant plus aux normes de sécurité et de prévention requises dans les grandes courses", a indiqué Fodhil Allahoum dans un entretien à l'APS.

Pour le pilote algérien, qui a participé précédemment à un rallye en Russie, la combinaison qu'il porte actuellement au rallye "Challenge Sahari" ne doit pas être utilisée au-delà de cinq années, comme le recommande la Fédération internationale "d'où l'obligation pour moi d'envisager, dès à présent, de me procurer une nouvelle tenue".

Fodhil Allahoum et son co-pilote français Tognarini ont remporté trois des cinq étapes disputées jusque-là, devenant ainsi les favoris numéro un pour décrocher la victoire finale dans la catégorie des véhicules 4x4, à deux étapes de la fin de la compétition, jeudi.

Le concurrent algérien a déploré, par ailleurs, des dépassements commis par certains pilotes, auto et moto, dans ce rallye-2018, comme l'excès de vitesse dans les agglomérations. Il a toutefois mis en exergue les valeurs humaines véhiculées par les rallyes "qui créent une ambiance fraternelle et conviviale" entre les participants de différentes nationalités.

Le rallye, un "pôle touristique intéressant"

Allahoum a considéré que l'organisation du Rallye international d'Algérie est l'office des entreprises chargées de sa gestion, y compris en termes de médiatisation, de promotion et d'attraction de nouveaux sponsors, et non pas celui de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM) qui, hormis la gestion de certains détails administratifs, devrait plutôt se consacrer à d'autres volets, comme la promotion du Sud algérien.

"Le Rallye international d'Algérie est perçu, pour l'heure, comme une simple compétition sportive, sans plus. Mais les mentalités doivent changer, car en vérité, cette compétition constitue un pôle touristique intéressant, qu'il serait dommage de ne pas exploiter", a regretté le vainqueur de la première édition de ce rallye-raid, disputée en 2015.

Pour appuyer ses dires, Allahoum a cité l'exemple de certains pays voisins, dont les Fédérations sportives ne s'impliquent plus dans l'organisation des rallyes. Une tâche dont elle s'est entièrement désengagée au profit d'entreprises privées.

"Ces pays ont préféré suivre la voie de la modernité et je pense que l'Algérie gagnerait à faire comme eux, car les retombées de cette politique de gestion seront vraiment énormes, aussi bien sur les plans culturel, économique que touristique", a-t-il assuré.

Comme ce fut le cas en 2015, Allahoum est en train de dominer cette 4e édition du rallye international d'Algérie, catégorie 4x4, et semble donc bien parti pour ajouter une deuxième victoire à son palmarès.

Le champion algérien compte plusieurs autres exploits à son actif, dont une victoire en 2012 en Allemagne, avant de décrocher la troisième place au rallye des "Touareg" en mars 2017.

Allahoum a également participé au célébrissime Paris-Dakar.