Grève des opérateurs du transport public: La police kényane assure le transport des élèves pour passer leurs examens

Publié par Dk News le 13-11-2018, 16h44 | 8

Les véhicules de la police ont assuré mardi le transport des candidats devant passer les examens du certificat d'éducation secondaire du Kenya (KCSE), au deuxième jour de grève des opérateurs du transport public contre la mise en oeuvre de règles draconiennes de sécurité routière.

Des centaines de navetteurs n'ont pas eu d’autre choix que de se rendre à pied au travail, les agents de la police de la circulation continuant de faire respecter les «règles strictes de Michuki» du nom de l'ancien ministre des Transports, John Michuki.

Cité par le journal, «Daily Nation», le commandant de la police du comté de Mombasa (deuxième grande ville après Nairobi), Johnston Ipara, a déclaré qu'une équipe de sécurité multi-agences avait été déployée dans des zones stratégiques pour faire respecter les règles de la circulation. Il a assuré que les opérations se poursuivraient jour et nuit afin d'assurer une stricte application des normes de sécurité.

Au premier jour de grève, le gouvernement kényan a ordonné à «Kenya Railways» d'augmenter la fréquence des trains de banlieue et de réduire les tarifs de 10%, pour faire face à la crise créée par les opérateurs du transport public qui ont préféré retirer leurs véhicules de la circulation que de se conformer aux règles de sécurité routière.

«Afin de permettre au public de poursuivre ses activités quotidiennes dans la construction du pays, la Kenya Railways Corporation est appelée à augmenter le nombre et la fréquence des trains de banlieue sur toutes les liaisons et de réduire les tarifs de transport de 10%», souligne un communiqué du ministre du transport, James Machari, relayé par les médias kényans.

Le ministre a ainsi appelé le public à soutenir les efforts du gouvernement visant à assurer une stricte application des règles de circulation. Plusieurs passagers ont été bloqués lundi alors que les autorités ont pris des mesures pour faire respecter les règles de sécurité des transports en commun au Kenya.
Peu de véhicules de la fonction publique en service après s'être conformés aux règles ont augmenté ou doublé leurs tarifs vers diverses destinations.

Près de 2.000 personnes, chauffeurs, contrôleurs et même passagers de minibus ou bus de transport public, ont été arrêtées lundi, où les autorités ont décidé de mettre en application des mesures de sécurité routière longtemps restées lettre morte, selon la police.

Sur les principaux itinéraires et artères des grandes villes, de nombreuses personnes marchaient à pied vers leur destination et leurs lieux de travail.

Les «règles de Michuki» jugées très contraignantes renvoient aux règles de circulation, publiées en 2003 dans la Gazette du Kenya par l'ancien ministre des Transports, John Michuki.

Elles exigent que chaque véhicule de service public (PSV) fixe un limiteur de vitesse à 80 km/h, que chaque Matatu dispose de ceintures de sécurité pour tous les passagers et qu'il ne dépasse pas la capacité de passagers définie pour éviter les surcharges et que les conducteurs affichent leurs photos dans le véhicule.