Le ministre de la Santé M.Hasbellaoui l’a réaffirmé : «L'Algérie réaffirme SON engagement pour un plan de lutte contre la résistance aux antimicrobiens»

Publié par Dk News le 13-11-2018, 16h46 | 13

Le ministre de la Santé, de la Population et de  la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a réaffirmé, mardi à Alger,  l'engagement de l'Algérie à élaborer un plan d'action national pour la  lutte contre la résistance aux antimicrobiens, en cohérence avec la  stratégie mondiale.

 «Le ministère s'est engagé en collaboration avec ses partenaires, dans un  processus inclusif visant l'élaboration d'un plan stratégique national  dédié spécifiquement à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, en  cohérence avec la stratégie mondiale», a relevé M. Hasbellaoui dans une  allocution prononcée lors des travaux de la journée nationale de lutte  contre la résistance aux antimicrobiens.

Ce plan, a ajouté le ministre, vise à mieux faire connaitre et comprendre  le problème de la résistance aux antimicrobiens, renforcer les  connaissances et les bases factuelles par la surveillance et la recherche,  réduire l'incidence des infections, optimiser l'usage des agents  antimicrobiens et garantir des investissements durables pour combattre la  résistance aux antimicrobiens.

Pour M. Hasbellaoui, ce plan d'action va renforcer le dispositif déjà mis  en place par le ministère de la Santé, à travers le réseau algérien de  surveillance de la résistance des bactéries aux antibiotiques AARN, avec  comme laboratoire de référence l'Institut Pasteur d'Alger (IPA).

Il a estimé que c'était un problème «majeur» de santé publique qui n'a pas  épargné l'Algérie, ajoutant que c'est un «impératif» pour le secteur privé  en tant qu'«acteur clé dans l'environnement médical et sanitaire d'être  inclus dans ce dispositif».

«La résistance aux antimicrobiens constitue aujourd'hui l'une des plus  graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le  développement à l'échelle mondiale», a-t-il insisté, ajoutant que l'impact  de la résistance aux antimicrobiens nécessité le recours à des médicaments  couteux, engendre la prolongation de la maladie, de son traitement, de  l'hospitalisation et accroit les dépenses la santé et la charge financière  sur la familles.

Le ministre a fait savoir que l'Algérie disposait d'un cadre juridique  (décret exécutif de 2017) portant création, missions, organisation et  fonctionnement du comité multisectoriel de lutte contre la résistance aux  antimicrobiens, précisant que ce cadre servira de point de départ pour la  mobilisation de tous ceux qui sont responsables des mesures visant cette  lutte.

Dans le but d'être au rendez-vous, a souligné M. Hasbellaoui, il est  essentiel de veiller à ce que les éléments clé de l'action nationale de  lutte soient «efficacement» mis en œuvre et traduits en action «concrètes  et mesurables».

Selon M. Hasbellaoui, grâce à des mesures «décisives collectives» avec les  autres secteurs, la résistance aux antimicrobiens peut être «minimisée»,  sachant que la résistance est en grande partie due à une utilisation  «inadéquate» d'antimicrobiens et une «mauvaise utilisation» dans  l'agriculture, ajoutant que «nous devons travailler ensemble pour trouver  des solutions à ces problèmes» .

Un plan d'action mondial contre la résistance aux antimicrobiens a été  élaboré, pour riposter à ce «grave problème» de santé publique, à la 68ème  Assemblée mondiale de la santé en 2015 aux Etats-unis, avec l'adoption  d'une résolution invitant à mettre en œuvre ce plan.