Palestine: Des morts et des blessés parmi les Palestiniens, la communauté internationale dénonce

Publié par DK News le 14-11-2018, 17h53 | 25

Au moins quatorze Palestiniens ont été tués et des dizaines d'autres blessés dans la Bande de Ghaza en 48 heures, suite à la dernière agression menée par l'aviation militaire israélienne, et également de l'assaut terrestre contre les populations de Ghaza, ayant suscité des réactions de la communauté internationale, qui a dénoncé le ciblage de la population civile.

En 24 heures, sept personnes ont été tuées, et 27 autres blessées dont cinq grièvement, lors de cette agression continue sur la bande de Ghaza, sous embargo depuis plus de dix ans, a rapporté l'agence de presse palestinienne, Wafa.

Avec les sept victimes, le nombre de citoyens palestiniens tués par une série d'agressions israéliennes, est passé à quatorze au cours des dernières 48 heures, selon le médias palestinien qui a fait état de plus de 150 frappes aériennes lancées par des avions de combat israéliens.

Ces attaques, «ont ciblé 80 institutions, notamment des bâtiments gouvernementaux, des bâtiments résidentiels et civils, des médias, des terres agricoles et des sites dans diverses zones de la bande de Ghaza».

Mercredi matin, des dizaines de colons «extrémistes» ont pour la deuxième fois consécutive, fermé la route principale menant vers le poste-frontière commercial de «Kerem Abu Salem», au sud-est de Ghaza, empêchant des camions chargés entre autres, de denrées alimentaires, de matériaux de construction et de carburant, d'atteindre l'enclave, a-t-on constaté.

Mardi soir, un cessez-le-feu a été annoncé sous les auspices de l'Egypte, à la suite de l'escalade israélienne meurtrière dans l'enclave palestinienne, deux jours auparavant.

Mais le cessez-le-feu est intervenu après la mort des 14 Palestiniens dans des raids terroristes de l'aviation de l'occupation israélienne, paralysant ainsi, la vie publique aux Ghazaouis, des fermetures de points de passage aux frontières, en particulier le passage de Beit Hanoun, de la mer de Ghaza aux pêcheurs et également la perturbation des études dans les universités et les écoles. Les Palestiniens commémoraient dimanche le 14e anniversaire de la mort de leur leader historique, Yasser Arafat, en réitérant leur engagement à préserver leurs droits nationaux et immuables, et à défendre leur unité nationale pour faire face aux projets de liquidation et aux complots menés contre la cause palestinienne.

 

La communauté internationale dénonce l'escalade israélienne

L'escalade israélienne a suscité des condamnations de la part de la communauté internationale, soutenant les appels à une intervention urgente pour l'arrêt des massacres commis par l'armée d'occuaption israélienne.

En Algérie, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a observé un sit-in de solidarité et de soutien à la Bande de Ghaza, réaffirmant «le soutien à la cause palestinienne».

Ce sit-in de solidarité a été rehaussé par la présence de Sami Abou Zahri, représentant du mouvement palestinien Hamas, qui effectuait sa 2ème visite en Algérie.

«La résistance n'a attendu que quelques heures pour riposter à l'ennemi sioniste», qui a tué sept palestiniens lors de l'assaut terrestre des forces d'occupation israélienne lancé, dimanche soir, sur Ghaza», a indiqué le représentant palestinien, appelant la Nation arabo-musulmane à «accomplir son devoir en soutenant Ghaza».

Durant la même journée, l'Egypte a réitéré sa demande à Israël de cesser immédiatement toutes les formes «d'actions militaires» à Ghaza. Le mouvement Hamas et les factions palestiniennes armées de la bande de Ghaza ont annoncé mardi après-midi un cessez-le-feu avec Israël conclu indirectement sur intercession égyptienne.

Pour sa part, le Représentant permanant du Koweït auprès des Nations Unies, Mansour Al-Otaibi, cité par Wafa, a indiqué que les consultations menées par le Conseil international de sécurité sur la situation à Ghaza «n’ont abouti à aucun résultat». «Notre position est claire. Nous avons invité la Bolivie à tenir cette session du Conseil de sécurité et nous condamnons l’attaque israélienne contre Ghaza, ainsi que l’utilisation excessive de la force à l'encontre des civils.

Toutefois, nous n'avons pas pu trouver une solution pour régler la situation à Ghaza», a -t-il révélé.

De son côté, le représentant permanant de la Palestine au sein des Nations Unies, Riyad Mansour, a estimé que le Conseil de sécurité «est paralysé en raison d’une position d’un seul Etat qui refuse toujours la discussion de notre cause devant le Conseil».

Et d'ajouter : «nous poursuivrons à frapper à la porte du Conseil de sécurité afin qu'il assume ses responsabilités, et pour lever le blocus inhumain sur la bande de Ghaza».

A ce sujet, le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré mercredi, que l’administration américaine, défends toujours Israël au cours des consultations fermées qui ont débuté mardi à la demande de l'Etat de Palestine et par l'intermédiaire des délégations permanentes des Etats du Koweït et de la République de Bolivie afin de mettre fin immédiatement à l'agression israélienne contre Ghaza.

La diplomatie palestinienne a regretté le fait que le Conseil de sécurité «privilégiait» Israël dans le concept de «veto» pour empêcher, entraver ou déterminer toute forme de mesure pouvant ou non être émises.

La série d'agressions à l'encontre de la population civile palestinienne, a également fait réagir nombres de diplomaties étrangères dont le ministère italien des Affaires étrangères, qui a exprimé «sa profonde inquiétude» face à cette escalade militaire, et appelé «toutes les parties au conflit à mettre immédiatement fin à la violence».