Plusieurs sujets de recherche relatifs au long et riche parcours de la Révolution algérienne (1954- 1962) restent «sous-explorés», ont estimé, mardi à Oran, des chercheurs et des universitaires. «Plusieurs angles de recherche ayant trait au long et riche parcours de la Révolution algérienne contre le colonialisme français, n’ont pas eu leur part dans les travaux de recherche historique et scientifique», a souligné le réalisateur Saïd Oulmi, lors de la projection-débat de son film documentaire «L’humanitaire au c£ur de la guerre de libération de l’Algérie» au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC).
«Les angles, qui mettent la lumière sur des faces inconnues des sacrifices et de la grandeur de la lutte armée algérienne pour le recouvrement de la souveraineté nationale, demeurent encore sous-explorés, pendant que nous assistons, de temps à autre, à la disparition des témoins», a-t-il regretté. Quatre témoins de l’histoire de la guerre de libération nationale parmi les interviewés dans le film documentaire, projeté au CRASC, sont décédés dont l’ancien chef de mission en Algérie du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et un ancien prisonnier de guerre français. D’autres programmés pour enrichir davantage ce travail documentaire de 40 minutes étaient, entre temps, soit décédés ou confrontés à des problèmes de santé, a déploré, pour sa part, Lynda Bouali, représentante du bureau du CICR en Algérie, organisme producteur du documentaire. «A partir de ce film documentaire, plusieurs pistes de recherche peuvent être engagées afin d’explorer le patrimoine profond de la Révolution algérienne», a soutenu le représentant du Centre des études maghrébines en Algérie (CEMA), Karim Ouaras, notant l’opportunité des technologies de l’image pour mettre en valeur l’archive de la glorieuse Révolution nationale.
Les participants à cette projection ont appelé à la diffusion régulière de documentaires sur la mémoire de la Révolution algérienne au niveau de tous les établissements scolaires, afin de consolider l’attachement des générations à leur patrimoine révolutionnaire. Le film documentaire «L’humanitaire au c£ur de la guerre de libération d’Algérie» a illustré la dimension humaine dans la guerre de libération nationale et au sein de l’Armée de libération nationale (ALN) par des temoignages d’anciens prisonniers français et missionnaires du CICR, dépêchés de Genève.
Ces témoignages démontrent l’engagement de l’Algérie, en plein lutte pour la libération, par le biais du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à respecter et à consacrer les droits de l’Homme et les droits des prisonniers de guerre conformément à la Convention de Genève.
