Economie

OCDE: Baisse des financements extérieurs destinés aux pays pauvres

Publié par DK News le 14-11-2018, 18h39 | 11
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Le financement extérieur à destination des pays  pauvres est en baisse, a indiqué l'Organisation de coopération et de  développement économique (OCDE) dans son nouveau rapport publié sur son  site web.

Le financement extérieur à destination des pays pauvres est en diminution  malgré l’engagement souscrit il y a trois ans par la communauté  internationale d’accroître les apports financiers à l’appui du  développement, relève le rapport intitulé «Perspectives mondiales du  financement du développement durable 2019».

Les données sur le financements extérieurs révèlent une chuté de 12 % des  financement extérieur global sur la période 2013-2016.

 «Un recul qui jette de sérieux doutes sur la capacité de la communauté  internationale à atteindre les Objectifs de développement durable à  l’horizon 2030», estiment les auteurs du rapport.

En outre, les données sur le financement extérieur, disponibles au-delà de  2016, font ressortir que l’investissement direct étranger à destination des  pays en développement a chuté de 30 % sur la période 2016-2017 et le  financement de projets a connu également baissé de 30 % au premier  trimestre de 2018.  L’aide publique au développement (APD) des économies avancées est stable  mais reste inférieure aux objectifs, tandis que d’autres apports tels que  les envois de fonds et la finance philanthropique, bien qu’en augmentation,  demeurent comparativement modestes. «Cette baisse survient alors même que les besoins de financement à l’appui  du développement durable augmentent sous l’effet de la croissance  démographique, des conflits ou de la dégradation de l’environnement», note  le rapport.

 La communauté internationale s’est engagée à la Conférence des Nations  Unies d’Addis-Abeba en 2015 à accroître le financement du développement, en  se servant de l’investissement privé comme levier.

 Mais «les pays donateurs n’ont pas honoré la promesse faite en 2015  d’accroître les flux financiers à l’appui du développement «, a déclaré le  Directeur de la coopération pour le développement de l’OCDE, Jorge Moreira  da Silva, lors du lancement du rapport au Forum de Paris sur la paix.

 «Le financement du développement n’est pas un coût mais un investissement,  qui nous aidera à instaurer la paix et la prospérité à l’échelle mondiale,  ce qui est la finalité des Objectifs mondiaux», a-t-il plaidé.

 Les auteurs du rapport appellent à intensifier les efforts pour la  mobilisation des ressources intérieures, qui sont au moins aussi  importantes que les apports extérieurs pour le développement durable.

 Ils citent à titre d'exemple les recettes fiscales en considérant qu'ils  sont «de loin la ressource financière la plus importante pour les pays  pauvres». «Pourtant, dans les pays à faible revenu et les pays les moins avancés,  les recettes fiscales s’établissent en moyenne à tout juste 14 % du PIB,  soit moins de la moitié de ce qu’elles représentent dans les pays de l’OCDE  (34 %) et moins que les 15 % qui constituent le seuil minimum recommandé  pour un bon fonctionnement de l’Etat», ont -ils relevé.

Ils évoquent également, les coûts de transaction relatifs aux envois de  fonds des émigrés à leur famille dans les pays en développement qui peuvent  atteindre pas moins de 14 à 20 %.  Ils estiment à ce propos qu'un abaissement des coûts de transfert de  seulement 1% augmenterait de 30 milliards de dollars la valeur du total des  envois de fonds des émigrés (qui s’établissaient à 466 milliards de dollars  en 2017) - soit l’équivalent d’un quart du total des apports de l’APD.

 Le rapport préconise une refonte du système de financement du  développement dans le but de renforcer la transparence, de définir des  normes internationales claires et de donner aux pays destinataires les  moyens de procéder à des choix optimaux.

 Il appelle également à faire plus pour mesurer l’impact, et non plus  seulement le volume, du financement du développement, et à permettre une  interaction plus stratégique entre les fournisseurs, les intermédiaires et  les bénéficiaires de sorte que chaque dollar dépensé produise le maximum  d’impact.

 S’agissant des ressources propres, la communauté internationale devrait  soutenir les échanges et le développement du secteur privé, recenser et  éliminer les obstacles à l’investissement, renforcer les capacités de  mobilisation des recettes fiscales et aider les pays en développement à  prévenir l’évasion et la fraude fiscales.

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