Le président de la Société algérienne de formation et de recherche en Oncologie (SAFRO), Pr Adda Bounedjar a affirmé vendredi la nécessité de mettre à la disposition de tous les malades atteints de cancer les médicaments innovants.
S'exprimant en marge de la 10ème édition du congrès «Oncology Meeting» sur le cancer du sein, des poumons et de la prostate qui sont les plus répandus en Algérie, Pr Adda a indiqué que «le ministère de la Santé consacrera trois centres à travers le territoire national (centre, est et ouest) au traitement par des médicaments innovants, ce qui privera de nombreux malades atteints de cancer en ces médicaments à cause des difficultés inhérentes au déplacement jusqu'à ces centres pour traitement».
Concernant les médicaments innovants dont le coût oscille entre 20.000 et 100.000 euros par an pour chaque malade, le spécialiste a affirmé que «le ministère de la Santé a approuvé leur importation à partir de l'année prochaine outre leur prescription au niveau de trois centres nationaux uniquement».
«Cette décision est contraire aux instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui avait appelé en 2012 à la nécessité de rapprocher la santé du citoyen», a-t-il ajouté. Pour la prise en charge de cet aspect, M. Adda a souligné la nécessité de créer des commissions régionales regroupant tous les chefs de services des centres et des hôpitaux de prise en charge de traitement du cancer pour trouver une solution à cette question et arriver à un consensus sur la manière de fournir le traitement innovant aux malades.
Ont pris part à la dixième édition du Congrès du cancer du sein, urologiques, et des poumons qui s'étale sur deux jours, près de 500 experts algériens et maghrébins qui présenteront les nouvelles recommandations en matière de prise en charge du cancer et l'échange d'expérience et le renforcement de la formation continue et la découvert des nouveautés dans le domaine médical».