Théâtre de Tizi-Ouzou : «Cheikh El Hadj M’Hamed El Anka El Meddah», l'hommage au maître du Chaabi

Publié par Dk News le 18-11-2018, 16h07 | 23

La pièce théâtrale «Cheikh El Hadj M’Hamed El Anka El Meddah», a été présentée samedi au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, devant une assistance moyenne venue découvrir cet oeuvre consacrée et rendant hommage au maître du  Chaabi.

Le spectacle écrit et mis en scène par Mahfoud Fellous, revient sur des étapes du parcours artistique exceptionnel du Cheikh M’Hamed El Anka (1907-1978), un rôle campé par Mohamed El Hadj Boualem, et qui retrace des événements qui ont marqué la carrière fulgurante de celui qu'on surnommait la Cardinale.

Le spectacle d'un peu plus d'une heure et demi s'ouvre par un tableau représentant les parents d'El Anka, se souciant de l'éducation et de l'avenir de leur enfant qui présentait des prétentions musicales, s'inquiétant pour cet intéressement à  l'art, ce qui n'était pas admis à l'époque.

La Cardinal apparaît au deuxième tableau dans la terrasse du café ''kahwet lagare'', ou il rencontre don futur maître, Cheikh Mustapha Nador qui l'intégrera dans sa troupe musicale ayant apprécié sa mémoire vive et sa capacité à apprendre et mémoriser un ''ksid'' ( chanson) après l'avoir écouté une seule fois.

Se suivent alors des tableaux qui relatent les grands moments de la carrière artistique d'El Hadj M'hamed El Anka,  et l'influence du milieu populaire (la casbah d'Alger) ou il a vécu et des événements de son époque, le colonialisme français, la Révolution et l'indépendance nationale, sur son art qu'il a voulu populaire, ayant fait le choix de s'adresser sans détour, au coeur des enfant de son peuple.

Les modifications qu'il a apporté à  l'Andalous tant au plan de la langue qu'au plan de la musique et l'introduction du Banjo,  pour populariser ce genre, lui ont valu des critiques acerbes de la part des puristes, un apport à la chanson  algérienne que le scénariste à tenu à mettre en évidence en rappelant que le Cardinal disait  à propos de son art ''je chante pour les algériens''.