Travaux de restauration du site où est tombé au champ d’honneur le martyr Badji Mokhtar

Publié par Dk News le 20-11-2018, 15h55 | 32

La célébration du 64ème anniversaire du chahid Badji Mokhtar, membre du groupe historique des 22 à l’origine du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, a donné lieu, lundi, à l’inspection des travaux de restauration de sa demeure, à la ferme de Dali Benchouaf, où il est tombé en martyr au champ d’honneur le 19 novembre 1954, dans la commune de Medjaz S’fa (Guelma), sur les monts Béni Salah, à 3 km de la RN-16 entre Guelma et Souk Ahras.

Une délégation, conduite par les walis de Guelma et de Souk Ahras, respectivement Kamel Abla et Farid Mehamedi, accompagnés des autorités locales civiles et militaires et d’une foule de moudjahidine, s’est ainsi rendue à la région de Dhraa Chouaf où se trouve la demeure du chahid qui  connaît des travaux d’entretien.

Selon les explications données sur place, l’opération de restauration des murs en pierre et toit en tuile de la ferme est menée conjointement par les services techniques de la commune de Medjaz S’fa et une entreprise privée de production cinématographique, en prévision de la production d’un film sur la première chahida de la Révolution, Dzaïr Chayeb, tombée au champ d’honneur le même jour et sur le même lieu que le chahid Badji Mokhtar.

L’occasion a donné lieu à la visite de cette maison qui fut le site de la bataille dite "El-Rekakma" sur les monts des Béni Salah les 19 et 20 novembre 1954 et qui témoigne de la bravoure de cette chahida qui n’aura vécu que les 19 premiers jours de la Révolution libératrice.

Une pièce en métal, plantée dans le sol, porte une plaque sur laquelle est écrit "Ici est tombé au champ d'honneur le chahid Badji Mokhtar".

La délégation a évoqué les prouesses du chahid Badji Mokhtar, né le 17 octobre 1919 à Annaba au sein d’une famille lettrée. Il avait d’abord fréquenté l’école des indigènes d’Annaba avant d’aller habiter avec son père à Souk Ahras.

Par le jeûne, il avait réussi à faire tomber son poids à un niveau lui ayant permis d’éviter l’incorporation obligatoire à l’armée française en 1944.

Il avait pris part à la réunion des 22 historiques et avait supervisé les préparatifs du déclenchement de la Révolution à Souk Ahras en y formant le premier groupe armé à l’origine de plusieurs actions réussies, dont l’attaque de la mine de Nadhour à Guelma, avant de tomber au champ d'honneur en compagnie de trois autres moudjahidine et Dzaïr Chayeb.

Une cérémonie de recueillement au cimetière des chouhada du village Badji Mokhtar, sur les limites entre les wilayas de Guelma et Souk Ahras, a été auparavant observée par la délégation qui a lu la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des chouhada.

Des membres de la famille de Badji Mokhar et de celle de Dzaïr Chayeb ont été honorés à l’occasion.