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Taj: verser au Fonds national d'investissement chaque dollar supplémentaire par rapport au prix référentiel du baril

Publié par DK News le 21-11-2018, 15h32 | 8
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Le président du parti Tadjamoue Amal Al-Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a proposé, mardi à Alger, de verser chaque dollar supplémentaire par rapport au prix référentiel du baril du pétrole au Fonds national d'investissement (FNI) au lieu du Fonds de régulation des recettes (FRR), et ce dans le but d'intensifier les investissements nationaux, diversifier l'économie nationale et se libérer de la dépendance aux hydrocarbures.

Intervenant lors des travaux d'une conférence socioéconomique organisée par sa formation politique dans le cadre des préparatifs du premier congrès national, M. Ghoul a affirmé que le programme de son parti proposait, dans son volet économique, "de verser au FNI chaque dollar supplémentaire issu des recettes d'exportation des hydrocarbures et dépassant le seuil du prix référentiel du baril du pétrole (50 dollars)", relevant que cette mesure permettra se soutenir les investissements et diversifier l'économie nationale. 

Cette mesure, explique M. Ghoul, figure parmi les propositions socioéconomiques en cours de préparation par le parti dans le cadre du "projet de feuille de route économique" devant être exposé lors du premier congrès national du parti prévu en décembre, une démarche, a-t-il dit, visant "l'édification d'une économie nationale forte et concurrentielle".

Le parti Taj ambitionne de faire de son premier congrès, qui intervient cinq (05) après sa création, une rencontre pour présenter "un programme solide, riche en propositions et alternatives", a relevé M. Ghoul, faisant état de six (06) défis fixés par son parti qui seront détaillés et étayés de propositions et d'alternatives lors du prochain congrès. 

Il a cité, à ce propos, le défi sécuritaire, eu égard aux foyers de tensions que connaissent les régions limitrophes, outre les défis d'ordres socioéconomique et culturel. 

Ghoul a indiqué lors de cette conférence qui a vu la présence de cadres et d'élus du parti et de nombre d'experts en la matière, que l'Algérie passait par "une conjoncture économique particulière", soulignant que les phases ,actuelle et prochaine, exigent des alternatives socioéconomiques afin de construire une économie forte et diversifiée.

A ce titre, M. Ghoul a estimé que la priorité pour l’économie nationale était de s’affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures, relevant, dans ce cadre, l'impératif développement d'une industrie nationale pétrochimique s’appuyant sur le raffinage des matières brutes et la promotion des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, susceptible, selon lui, de générer des profits importants.    

Le secteur des hydrocarbures est confronté à deux problématiques, à savoir une consommation locale de deux tiers de la production nationale du gaz naturel et sa commercialisation, au niveau local, à des prix subventionnés, et le recul de la production nationale en pétrole, en dépit de l’équilibre de ses cours sur les marchés internationaux, a ajouté le président du TAJ qui a proposé, dans ce cadre, "de choisir entre la production du gaz en vue de son exportation ou sa consommation locale avec une révision des prix de commercialisation, tout en recherchant de nouveaux mécanismes pour augmenter la production du pétrole".

Le programme du parti plaide également pour l'accélération de la numérisation des secteurs principaux, notamment les systèmes bancaire et financier, les transactions, la monnaie et les exportations et les importations, ainsi que la création d'un tissu de sous-traitant dans l’industrie mécanique en vue d’accompagner l'industrie automobile, et de contribuer, ainsi, à la création des postes d’emploi et  l’augmentation du taux d’intégration nationale, a-t-il poursuivi.   

Le parti propose, ajoute-t-il, l’exportation des matériaux de construction, notamment le fer et le ciment, compte tenu de la satisfaction locale réalisée en la matière tout en renforçant le développement local dans les différentes régions du pays. 

Par ailleurs, M. Ghoul a indiqué que son parti mettait l’accent sur la nécessité de créer un département économique au niveau de toutes les représentations diplomatiques nationales à l’étranger, afin de mettre à profit "la diplomatie économique" dans la commercialisation du produit  national à l'international et d'attirer des investissements étrangers. 

Il a appelé, par ailleurs, à l'impératif réhabilitation du travail au niveau national "comme devoir sacré et titre d’honneur pour tout algérien" dans le but de servir l’économie nationale, ainsi que la révision de l’orientation universitaire et de la formation professionnelle au profit des jeunes dans des domaines en adéquation avec le marché du travail et les besoins des secteurs stratégiques, à savoir l’industrie, l’agriculture, le tourisme, les services, l’économie du savoir, et les énergies  renouvelables.    

Au volet social, le président de Taj a mis l'accent sur l'association de l'ensemble des parties et partenaires, à faire prévaloir le dialogue, et ce, quelque soient les " divergences" et d'accélérer les réformes dans les régimes du travail, de la retraite, de la sécurité sociale et de la prise en charge sanitaire.  

Situant les transferts sociaux entre 30% et 40% du PIB, soit environ 40 milliards USD par an, M. Ghoul a plaidé pour une réflexion autour d'"un nouveau modèle algérien des transferts sociaux", et ce, par la tenue de grandes assises nationales, qui auront pour thèmes, la subvention et les transferts sociaux, avec la participation de toutes les parties sous l'égide du président de la République, "en vue d'encadrer et de réorienter les transferts sociaux au profit des nécessiteux", a-t-il soutenu. 

En marge de la Conférence et en réponse aux questions des journalistes sur la prochaine élection présidentielle, M. Ghoul a rappelé que le but des partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND,MPA et TAJ), est de ne pas laisser l'espace à "d'autres voix qui prônent la Finta et la haine, lesquelles sont susceptibles de détruire les acquis réalisés dans le pays". 

 

 Qualifiant cette Alliance de "durable, non circonstancielle et de non conjoncturelle", M. Ghoul a fait savoir que cette même Alliance s'emploiera à la préparation des phases, avant et post présidentielle 2019. 

Ghoul a rappelé, à cet égard, que 25 autres partis politiques "soutiennent la poursuite de l'£uvre du président de la République", soulignant que la question d'adhésion de ces partis à l'Alliance doit être soumise aux chefs des quatre (4) partis qui ont convenu de se réunir, une fois par mois, lors de la prochaine étape.

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