La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a affirmé mardi à Alger l'importance du bilan médical prénuptial dans la protection de la famille contre les maladies héréditaires et congénitales, notamment dans le cadre du mariage consanguin.
Lors d'une rencontre sur le mariage consanguin et les maladies héréditaires invalidantes, la ministre a mis en avant la nécessité de fournir un bilan médical avant le mariage, comme mesure préventive visant à prémunir la famille, à l'avenir, contre les maladies héréditaires et congénitales, appelant les services de l'état civil à travers les communes à sensibiliser les citoyens à l'importance de ce document.
Evoquant l'intérêt accordé par le Gouvernement à la famille, Mme Eddalia a affirmé que le code de la famille prévoit des dispositions favorables à la construction d'une famille stable et équilibrée.
La ministre a lancé, dans ce sens, un appel à sensibiliser au niveau des établissements publics de santé de proximité (EPSP), des écoles et des mosquées, ainsi qu'auprès de la société civile, les incitant à concourir à limiter le taux d'atteinte de maladies invalidantes résultant notamment des mariages consanguins, à travers les actions de sensibilisation, déplorant le manque d'études à ce sujet.
En 2007, le mariage consanguin représentait un taux de 38% en Algérie, a indiqué la ministre, précisant qu'un travail de recherche effectué sur 24 wilayas a permis de recenser 9131 enfants souffrant de différents handicaps, dont 2403 issus de mariages consanguins.