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Egypte - Italie : L'Egypte refuse de mettre en cause des policiers dans le meurtre d'un Italien au Caire

Publié par Dk News le 03-12-2018, 16h34 | 9
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L'Egypte refuse de mettre en cause certains de ses policiers soupçonnés par l'Italie d'être impliqués dans le meurtre d'un étudiant italien en 2016 dans la banlieue du Caire par manque de «preuves», ont affirmé les autorités.

Début 2016, le corps de Giulio Regeni, doctorant de 28 ans spécialisé dans les mouvements syndicaux, avait été trouvé atrocement mutilé et torturé dans la banlieue du Caire.
Cette affaire avait considérablement refroidi les relations entre les deux pays, Rome accusant les autorités égyptiennes de ne pas coopérer suffisamment dans l'enquête.

Les procureurs italiens chargés du dossier s'étaient rendus la semaine dernière au Caire et pourraient ouvrir une enquête formelle contre plusieurs membres des services secrets égyptiens, selon les médias italiens. Le gouvernement égyptien a toujours rejeté l'hypothèse d'une implication de ses services de sécurité.

«Les accusations doivent être fondées sur des preuves et non sur des doutes», a déclaré dimanche soir dans un communiqué l'Organisme général de l'information (SIS, en anglais). Les procureurs égyptiens et italiens se sont entretenus mercredi au Caire, selon une source judiciaire citée par le SIS. Les magistrats italiens ont demandé à leurs homologues qu'ils approuvent «l'inscription d'un certain nombre de policiers égyptiens sur le registre des suspects en Italie», a indiqué la source.
Selon cette dernière, les procureurs italiens soupçonnent des policiers d'avoir recueilli des informations sur l'étudiant Italien.

«C'est ce que le parquet général égyptien avait déjà rejeté lors de réunions précédentes avec son homologue italien», a déclaré la source, évoquant une absence «d'indices +solides+». La semaine dernière, le ministre italien des Affaires étrangères, Enzo Moavero Milanesi, avait convoqué l'ambassadeur d'Egypte à Rome pour «inciter» Le Caire à faire toute la lumière sur ce meurtre.

Rome a régulièrement accusé les autorités égyptiennes de «lenteur et de manque de coopération» dans cette affaire. Le président de la Chambre des députés, Roberto Fico, a annoncé la semaine dernière que la Chambre entendait rompre tout contact officiel avec le Parlement égyptien.

L'Italie avait rappelé son ambassadeur en avril 2016 mais un nouveau diplomate a toutefois été envoyé au Caire un an et demi plus tard.

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