Selon un rapport de l'Institut d'Etat de recherche économique appliquée (IPEA) : Près de 21% des jeunes d'Amérique latine n'étudient pas et ne travaillent pas

Publié par Dk News le 04-12-2018, 16h03 | 3

Environ 20 millions de jeunes en Amérique latine et dans les Caraïbes n’étudient pas et ne travaillent pas, ce qui représente près de 21% du total de cette catégorie de la population, révèle un rapport de l'Institut d'Etat de recherche économique appliquée (IPEA) présenté lundi.

Il ressort de ce rapport intitulé «Les Millennials en Amérique latine et dans les Caraïbes: travailler ou étudier?», que le taux le plus élevé de jeunes ne travaillant pas et n’étudiant pas se trouve au Mexique (25%), suivi du Salvador (24%), du Brésil (23%) et de Haïti (19%).

Le Chili compte le taux le plus bas de jeunes ne travaillant pas et n’étudiant pas avec seulement 14%, note le rapport, présenté lors d’un séminaire au siège de l’Ipea à Brasilia.

La crise économique, le manque de politiques publiques, les problèmes de santé et les obligations familiales sont parmi les facteurs ayant contribué aux résultats affichés par ces pays, souligne ce rapport qui a analysé les données de 15.000 jeunes âgés de 15 à 24 ans vivant dans les zones urbaines du Brésil, du Chili, de Colombie, du Salvador, de Haïti, du Mexique, du Paraguay, du Pérou et de l'Uruguay.

«Dans tous les pays étudiés, il existe un pourcentage de jeunes qui ne travaillent pas et n’étudient pas, la plupart issus de familles disposant de moins de ressources», indique le document. Le nombre de femmes qui n’étudient pas et ne travaillent pas est presque le double de celui des hommes dans cette catégorie d’âge, poursuit l’IPEA, en relevant que cette différence passe à trois femmes pour un homme dans des pays comme le Salvador et le Brésil.

En revanche, 70% des jeunes qui travaillent sont actifs dans le secteur informel, alors que dans le marché formel, le taux de travail temporaire est élevé.

L'étude a été menée par Ipea en collaboration avec la Fondation Espacio Publico (Chili), le Centre de recherche pour le développement international (Canada) et la Banque inter-américaine de développement (BID).