L'inquiétude a atteint son apogée en France vendredi à la veille de nouvelles manifestations de "gilets jaunes" samedi dans la capitale où un dispositif sécuritaire sans précédent est prévu dans l'éventualité d'une "très grande violence".
La décision du gouvernement sur la fiscalité du carburant n'a apparemment pas permis d'apaiser la colère du mouvement et l'Élysée redoute une "très grande violence" samedi . Dans la matinée du vendredi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a présenté le dispositif sécuritaire "de grande envergure" qui sera déployé à cette occasion.
Au total, 89.000 policiers et gendarmes seront déployés dans tout le pays samedi pour éviter de revivre les scènes de la semaine précédente : affrontements sous l'Arc de Triomphe, barricades enflammées dans les beaux quartiers, pillages, nuages de gaz lacrymogène pour tenter de disperser des "gilets jaunes" .
Seront notamment utilisés dans la capitale des véhicules blindés de gendarmerie à même de détruire les barricades qui pourraient y être érigées comme le 1er décembre, selon les médias locaux.
Le gouvernement a assuré que les forces de l'ordre seraient plus mobiles pour répondre "plus efficacement à la stratégie de dispersion et de mouvement des casseurs". Tour Eiffel, musée du Louvre, d'Orsay, Pompidou, Grands magasins seront fermé samedi. Nombreux matchs de football ont été reportés, indique l'AFP.
Quelques milliers de lycéens ont défilé vendredi à Paris, premier cortège dans la capitale depuis la reprise de leur mobilisation en début de semaine dans la foulée des "gilets jaunes". Ils manifestent contre la réforme du baccalauréat, la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur Parcoursup, le Service national universel (SNU).
La mobilisation des lycéens, qui a trouvé un écho chez des jeunes dans la foulée du mouvement des "gilets jaunes" contre la politique fiscale et sociale du gouvernement, a conduit au blocage total ou partiel de 200 à 300 lycées par jour depuis le début de la semaine.
