Oran: Lancement du projet «Forsa» pour la formation de 340 jeunes déscolarisés

Publié par Dk News le 10-12-2018, 16h12 | 64

Quelque 340 jeunes déscolarisés bénéficieront  d’une formation au titre du projet «Forsa» de l’apprentissage professionnel  porté par l’association «Santé Sidi El Houari» (SDH) d’Oran et soutenu par  l’Union européenne (UE) et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la  Sécurité sociale.

La cérémonie officielle du lancement du projet, inscrit dans le cadre du  programme AFEQ (Appui à l’adéquation-formation-emploi-qualification) et  pour lequel la délégation de l’UE en Algérie a réservé un budget de 550.000  euros, selon le président de SDH, a eu lieu dimanche au siège de ladite  association sis à Sidi El Houari.

Présent à cette cérémonie, l’ambassadeur de la délégation de l’UE en  Algérie, O’Rourke John s’est dit «très heureux de venir au chevet des  jeunes déscolarisés pour les aider à se ressaisir et reprendre un chemin  plus bénéfique».

Pour sa part, le président de SDH, Kamel Bereksi a expliqué que le projet  «Forsa», qui s’étale sur 26 mois, repose sur deux objectifs spécifiques: à  savoir, d’une part, l’information de 7500 jeunes scolarisés en voie de  décrochage scolaire sur les alternatives en terme de métiers et leur  orientation vers une carrière socioprofessionnelle comme perspective  d’employabilité attractive, et d’autre part, la mise en place d’un cursus  d’apprentissage professionnel au bénéfice de 340 jeunes déscolarisés, âgés  de 16 à 18 ans, pour l’acquisition d’un métier en vue de leur insertion  socioéconomique.

«Notre démarche consiste à tendre la main aux jeunes ciblés pour les  orienter vers l’apprentissage d’un métier, en faire des citoyens actifs et  les accompagner dans la construction de leur projet de vie», a-t-il encore  souligné.

La formation proposée aux 340 jeunes concernés a trait à «des métiers se  rapportant à la réhabilitation du vieux bâti et la sauvegarde du patrimoine  immobilier qui risque de se perdre», a-t-il fait savoir, ajoutant que la  nature de cette formation a poussé les responsables de son association à  faire participer au projet pas moins de six autres associations de six  autres wilayas «qui s’inscrivent dans la préservation et la valorisation du  patrimoine local».

Une initiative saluée par les associations conviées au projet, à l’image  de l’association «Tenssim Boussemghoun» de la wilaya d’El Bayadh, qui  envisage d’en profiter pour former des jeunes capables de se lancer dans la  restauration des nombreux édifices culturels et historiques de la ville, à  leur tête le Palais «Tidjani», qui date depuis 17 siècles, a affirmé à  l’APS le vice-président de cette association, Mohamed Hanane.

Le président de l’association «El Mouahdia» de sauvegarde du patrimoine  culturel, historique et touristique de Nedroma (Tlemcen), Mohamed Midoun  s’est réjoui du projet «qui coïncide avec le lancement prochain de la  restauration de quelques 850 anciennes maisons à la Casbah de Nedroma, une  opération financée par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la  Ville et dont le coup d’envoi est prévu pour janvier prochain, ce qui  devrait permettre à nos futurs stagiaires, une fois avoir achevé leur  formation, d’y participer», a-t-il dit.

Outre ces deux associations, les associations «Adels» (Association de  développement local et solidaire) de Tizi Ouzou, «El Kssar» pour la culture  de Ouargla, les «Sables d’Or» des arts culturels de Timimoun (Adrar) et  «Nedjma» pour l’épanouissement de la jeunesse et de l’enfance d’Aïn  Témouchent, sont associés au projet, signale-t-on.