Burn-out : Les signes à ne pas négliger

Publié par Dk News le 11-12-2018, 15h57 | 10

Certains salariés sont estimés pour leur résistance et leur motivation. Et puis un jour, ils craquent. Le burn -, ou épuisement professionnel, touche plutôt les gens habitués à bien gérer le stress.

Paradoxalement, ce sont les «piliers» qui sont sujets à l'épuisement professionnel. Ils ne parviennent plus à se ressourcer.

«Il est primordial de maintenir un équilibre entre la sphère privée et le travail », insiste la psychologue Catherine Vasey. Mais il s'agit d'un processus pernicieux, car on ne le décèle qu'après des mois de souffrances psychologiques et physiques. « On ne parle de "burn out" que si l'état de stress chronique dure depuis plus de six mois, explique l'experte. Il entraîne alors une fatigue qui épuise le corps. ».

Un travail qui envahit la vie privée

L'esprit est perpétuellement occupé par le travail. On ne parvient plus à se ressourcer. Certaines personnes peuvent passer du temps avec leurs enfants tout en étant absentes, car trop préoccupées. Ou encore, elles n'arrivent plus à se concentrer sur un magazine. «Il est possible de se donner à fond dans son travail sans risque si on se ressource à côté, si on réussit à se changer les idées chez soi», avance la psychologue. Il faut arriver à prendre de la distance avec le travail, afin de mieux se protéger.

De grandes tensions intérieures

La personne qui traverse un burn out a aussi des souffrances physiques : des douleurs au niveau du thorax, des difficultés à respirer. «On peut ressentir des tensions dans la nuque, les épaules, mais aussi avoir des maux de tête, la gorge et le plexus solaire noués» souligne Catherine Vasey.

Une hyperactivité

Elle se manifeste surtout au travail, on en fait beaucoup. « On se met à travailler le soir », indique la psychologue. Et à l'inverse, dans la sphère privée, on n'a plus d'envies. Ce sont généralement les proches qui constatent cette attitude.

Une constante irritabilité

 « On s'énerve de façon disproportionnée », souligne notre spécialiste. Il est rare que l'irritabilité se manifeste sur le lieu de travail, cette attitude se révèle plutôt à la maison. En général, on relâche le soir les tensions que l'on a emmagasinées dans la journée.

Un épuisement émotionnel

Plus d'envie ni de motivation. Les émotions sont désorganisées : on pleure sans raison, on peut s'écrouler à tout moment. «Le changement de comportement est toujours un signe », insiste

Catherine Vasey.

Une vraie fatigue

 «C'est une fatigue de tension, précise l'experte, pas celle qu'on ressent après une séance de sport». Cette fatigue, alors que les pensées continuent d'aller vite, est caractéristique d'un état d'épuisement professionnel. Et surtout, elle ne passe pas, même après une bonne nuit de sommeil.

Que faire quand les symptômes d'épuisement s'accumulent ?

Si les symptômes sont fréquents et qu'ils durent depuis plusieurs mois, il faut consulter son généraliste et faire un bilan de santé, afin d'exclure d'autres causes (manque de fer...). 

«En cas d'épuisement important, l'arrêt maladie est nécessaire, et il est important d'aller voir un spécialiste par la suite», explique Catherine Vasey. Pourtant, il est possible de se prémunir.

« On doit être attentif à la manière dont on se ressource, plutôt que de chercher à réduire la charge de travail», poursuit-elle. Il faut trouver des soupapes, même dans le travail. Aider un collègue sur un dossier, par exemple, et prendre de la distance avec l'activité sur laquelle on est concentrée.