11 Décembre 1960: l'Association Mechaal Echahid rend hommage au moudjahid Saïd Bouraoui

Publié par Dk News le 11-12-2018, 16h15 | 36

L'Association Mechaal Echahid a rendu hommage, lundi, au moudjahid Saïd Bouraoui, en reconnaissance de son apport au service du pays, durant la guerre de libération nationale, en sus de sa qualité de fondateur et président de l'Association historique et culturelle du 11 décembre 1960.

L'hommage intervient la veille de la célébration du 58e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, en présence de moudjahidine et amis de Saïd Bouraoui qui ont été unanimes à qualifier ces manifestations de "tournant décisif" dans le processus de libération, en ce sens où elles ont permis de donner un nouveau souffle à la Révolution pour affronter l'ennemi et recouvrer l'indépendance.

Dans des déclarations à l'APS, les moudjahidine témoins de ces manifestations ont dit que les affrontements ont été transférés du maquis à la rue, pour prouver au général Charles de Gaulle et aux colons français que l'Algérie n'a jamais été et ne sera jamais française, affirmant que les manifestations qui avaient démarré des quartiers populaires reflétaient l'adhésion du peuple à la Révolution, en dépit des pertes humaines subies.

La plupart des quartiers de la capitale ont été sillonnés par les manifestants provenant "d'El Madania" et de "Bab El Oued" pour exprimer leur rejet de la politique de Charles de Gaulle visant à faire de l'Algérie une partie intégrante de la France.

Né le 14 novembre 1935 à Jijel, le moudjahid Bouraoui a affirmé qu'il était membre de l'Armée de libération nationale (ALN) dans la wilaya IV historique, avant son arrestation le 25 novembre 1960 à Beni Messous, avec le commandant Mohamed Bousmaha, ajoutant "nous avons cerné l'ennemi au matin et à l'issue d'une bataille farouche, deux de nos compagnons moudjahidine sont tombés au champ d'honneur. Moi, j'ai été blessé et Mohamed Bousmaha et Hocine Termoul arrêtés".

L'intervenant a parlé de son transfert en mars 1961 de la prison de Beni Messous au camp de détention "Morand" de Ksar el Boukhari où il avait subi les pires sévices".

Cependant, la situation s'est améliorée dans les camps de détention où ont été perpétrés des crimes de guerre, et ce à la faveur des "pourparlers politiques entre les Gouvernements algérien et français ayant connu une nette évolution", a-t-il poursuivi, rappelant sa mise en liberté en avril 1962.