Les médicaments de la rectocolite hémorragique

Publié par Dk News le 17-12-2018, 16h10 | 25

Le traitement de la rectocolite hémorragique repose sur la prescription de médicaments qui régulent le fonctionnement du système immunitaire du patient : anti-inflammatoires et immunosuppresseurs.

Les médicaments anti-inflammatoires (dérivés aminosalicylés et corticoïdes) visent à réduire les symptômes de l’inflammation provoquée par le fonctionnement anormal et excessif du système immunitaire. Les médicaments immunomodulateurs ou immunosuppresseurs (azathioprine, infliximab, ciclosporine) ont une activité plus spécifiquement ciblée sur certaines cellules du système immunitaire et leur activité.

Les dérivés aminosalicylés dans le traitement de la rectocolite hémorragique

Les dérivés aminosalicylés exercent une action anti-inflammatoire locale sur les parois du côlon et du rectum, sans devoir être au préalable absorbés dans le sang. Ils ont montré leur efficacité en cas de poussées d’intensité faible à modérée mais ils ne sont pas suffisamment efficaces pour traiter les poussées de forte intensité ou les formes graves de la maladie. Les dérivés aminosalicylés sont également utiles dans le traitement au long cours (traitement d’entretien) en cas d’atteinte du côlon gauche ou de l’ensemble du côlon.

Les dérivés aminosalicylés présentés sous forme de suppositoires sont efficaces en cas d’atteinte limitée au rectum. Sous forme de lavements (suspensions rectales), ils le sont dans les atteintes du rectum ou de la partie gauche du côlon. Les comprimés sont conçus pour résister à la digestion et pour libérer la substance active directement dans le côlon et le rectum.

Le plus souvent bien tolérés, les dérivés aminosalicylés entraînent parfois des effets indésirables : maux de tête, nausées et vomissements, voire douleurs des mains et des pieds ou diarrhées (dans le cas de l’olsalazine chez 10 à 20 % des patients). Parmi les dérivés aminosalicylés, la mésalazine (5-ASA) semble la mieux tolérée.

Chez certains patients, la sulfasalazine peut provoquer des réactions allergiques aigues (syndrome d’hypersensibilité et syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson). Son usage est plutôt réservé aux patients qui souffrent également de rhumatismes de la colonne vertébrale (spondylarthropathie).