Les noms des vainqueurs de la quatrième édition du Grand Prix Assia Djebar du roman 2018 ont été dévoilés dimanche lors d’une prestigieuse soirée organisée conjointement par l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP) et l’Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG), au niveau du Centre international des conférences Abdelatif-Rehal (CIC) d’Alger.
Il s’agit de Nahid Boukhalfa lauréate du Grand prix Assia Djebar 2018 en langue arabe pour son roman intitulé «Sirène» en référence à une ancienne sculpture située dans la wilaya de Tébessa. A travers le titre de son ouvrage, la romancière voulait rendre à ce monument, qui selon elle, lui fait rappeler sa mère et toutes les belles femmes, son lustre d’antan.
Le Grand Prix Assia Djebar du roman en langue Tamazight a été, quant à lui, attribué au jeune auteur Mhenni Khalifi, pour son ouvrage «Imehbal» ou les «fous». Edité par l’association Cheikh Mohand Oulhoucine, cet ouvrage, rend hommage à une figure emblématique de la culture et de la poésie algérienne.
Quant au Grand prix Assia Djebar 2018 en langue française, il a été attribué à Ryad Girod pour son œuvre «Les yeux de Mansour» édité par les éditions El Barzakh. Un quatrième prix honorifique a été décerné au Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en reconnaissance pour son soutien permanent au secteur de la culture et aux jeunes talents. Le prix a été remis au ministre de la Communication M. Djamel Kaouane et au ministre de la Culture M. Azzedine Mihoubi par le Président directeur général de l’ANEP, M. Amine Echikr et le P-DG de l’ENAG, M. Hamidou Messaoudi.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de la Communication, M. Djamel Kaouane, a rendu un vibrant hommage à la défunte écrivaine qui, à travers ses écrits, a fait connaitre son pays à travers les quatre coins du monde. «C’est une grande écrivaine qui a consacré sa vie au service de son pays et de l’humanité» a souligné M. Kaouane.
De son côté, le ministre de la Culture, M. Azzedine Mihoubi, a suggéré la création d’une fondation qui portera le nom de cette illustre romancière afin de donner à ce prix qui a gagné en maturité durant ces quatre dernières années, une dimension internationale. «Les deux entreprises qui ont institué le Grand prix Assia Djebar du roman, à savoir l’ANEP et l’ENAG, continueront à apporter leur soutien financier à ce Grand prix qui consacre les travaux littéraires tandis que la fondation s’engagera à assurer sa pérennité», a souligné M. Mihoubi.
Décédée le 07 février 2015, Assia Djebar fut la première algérienne à siéger au sein de l’Académie française. Le prix qui porte son nom est devenu, aujourd’hui, une référence et un événement très attendu par les écrivains et les éditeurs.
