Santé

2018/ environnement: mobilisation générale pour faire retrouver à Blida son lustre d'antan

Publié par Dk News le 24-12-2018, 18h44 | 3
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La wilaya de Blida aspire à retrouver sa beauté qui lui valut le titre de "Ville des roses", à travers les nombreuses campagnes de nettoiement menées par les autorités locales pour éradiquer l'épidémie de choléra, qui a frappé en 2018 la région.

Cette crise sanitaire a, en effet, eu le "mérite" d'être à l'origine d'une véritable prise de conscience générale, de multiples mesures ayant été  prises aussi bien par la population que les autorités locales.

D'importantes campagnes d'hygiène, menées à la faveur de la mobilisation de la société civile (associations environnementales et de quartiers) et des directions compétentes, et ciblant notamment les décharges anarchiques, source de nombreuses maladies contagieuses, se poursuivent avec pour seul mot d'ordre, rendre à la ville son lustre d'antan.

Déplorant pour certains le caractère quelque peu "forcé" de cette mobilisation, car "intervenue après l'identification de l'Oued Beni Azza,  par le ministère de la Santé, de la Population, et de la Réforme hospitalière, comme étant la source de l'épidémie de choléra", il n'en  demeure pas moins qu'elle a permis l'enlèvement de tonnes de déchets à travers la wilaya.

Considérant l'importance de la tache en raison de la grande prolifération des déchets au niveau des quartiers et marchés de Blida, ces opérations de nettoyage, lancées conjointement par l'EPIC "Mitidja Nadhafa" et les services de la wilaya, ont été renforcées par la signature de conventions entre les communes, notamment celles de Blida et Ouled Aich, et des opérateurs privés.

Eradiquer tout éventuel foyer de MHT

La source de Sidi Lekbir après réaménagement

A fin de parer à toute éventuelle maladie à transmission hydrique (MTH), des campagnes ont été lancées à la même période. La plus importante concerne celle lancée par l'Office national d'assainissement pour éradiquer les fosses septiques dans nombreuses communes la wilaya.

A terme, l'opération vise, a expliqué le responsable local de l'office, Hocine Ben Maàtar, "le raccordement de toutes les habitations exploitant ce type de fosses septiques pour se débarrasser de leurs eaux usées, aux réseaux d'assainissement réglementaires", ce type de fosse représentant un risque majeur pour la prolifération des MTH.

Sur un total de 7.067 de fosses septiques recensées à travers les cités d'habitations érigées anarchiquement, durant la décennie noire, à l'instar de la cité Ben Achour, Hai Kef Hammam d'Ouled Aich et de nombreux Haouchs, 1.499 ont été éradiquées à ce jour, a-t-il signalé.

Les constructions illicites érigées anarchiquement sur les berges des cours d'eau sont aussi dans la ligne de mire des autorités de la wilaya de Blida. Ainsi, il a été procédé à la démolition de nombreuses constructions précaires érigées sur les berges d'Oued Beni Azza, premier foyer du cholera.

Poussés par un désir d'embellissement de leur ville, source jadis d'inspiration de poètes et d'artistes, autorités locales et société civile se sont lancés le défi de restituer à la "ville des roses" son prestige, couronnant leurs campagnes de nettoyage par des actions de plantation d'arbres et de plantes ornementales.

Chaque week-end, artères, cités et quartiers de la wilaya pullulent. Citoyens, associations et agents de la Protection civile et de la Conservation des forêts se rejoignent pour mener conjointement des actions de reboisement, d'embellissement et d'hygiène.

Cette solidarité citoyenne, impliquant même les écoliers -- adultes responsables de demain--, a permis de transformer de nombreux points noirs de la wilaya en des espaces verts, à l'exemple d'un quartier de Beni Merad et de la route menant vers la cité Ramoul.

Si la wilaya de Blida a remporté le pari de l'éradication du cholera, avec pour corollaire la restitution du visage d'antan de ses quartiers et artères, elle se trouve aujourd'hui face à un défi de taille, celui de l'éradication des constructions précaires défigurant son paysage urbain.  Elle n'en compte pas moins de 12.000, selon les chiffres officiels.

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