"Gilets jaunes" : plus de monde dans les rues, la tension monte d'un cran

Publié par Dk News le 06-01-2019, 16h11 | 11

La tension, née de la contestation du mouvement des "gilets jaunes", est monté samedi d'un cran avec une mobilisation en hausse et après l'intrusion violente d'un groupe de manifestants dans la cour d'un ministère.

Utilisant un engin de chantier, les auteurs ont défoncé la porte du ministère et saccagé deux voitures et le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a été évacué de ses bureaux.

Le lieu de l'intrusion abrite également le ministère des Relations avec le Parlement et se situe non loin de Matignon, le siège du Premier ministre, Edouard Philippe. Une enquête a été ouverte et confiée au 3e district de la police judiciaire de Paris, a-t-on indiqué.

Cette intrusion de son ministère est considérée par Benjamin Griveaux, qui a dénoncé vendredi les "agitateurs qui veulent l'insurrection", comme une attaque à "la maison France".

Le porte-parole du gouvernement a indiqué vendredi, rappelle-t-on, que le gouvernement a apporté des réponses "concrètes et rapides" aux demandes portées par le mouvement, notamment sur le pouvoir d’achat, soulignant que "depuis ces annonces, le mouvement pour ceux qui restent encore mobilisés, est devenu le fait d’agitateurs qui veulent l’insurrection et au fond renverser le gouvernement".

"C’est désormais dans un combat politique qu’ils sont engagés pour contester la légitimité du gouvernement et du président de la République", a-t-il ajouté, réitérant que le gouvernement va agir avec fermeté.

Plus de 50.000 personnes ont manifesté samedi, selon les, chiffres du ministère de l'Intérieur, scandant des slogans très hostiles au président Emmanuel Macron, dont "Macron, démission".

A Beauvais, des manifestants ont tenté de bloquer l'aéroport, alors qu'à Lyon ils ont réussi à bloquer l'autoroute A7.

Par ailleurs, l'ambassadeur de Suède a indiqué dans un tweet que devant son ambassade et de l’ambassade de Tunisie des "gilets jaunes" ont mis le feu qui a été éteint grâce à des "voisins solidaires".

Après cette nouvelle mobilisation, dont 55 % des Français souhaitent qu'elle continue selon le dernier sondage, toutes les analyses se croisent pour évoquer les conséquences politiques de la détermination de cette colère sociale et l'absence de réponses convaincantes du gouvernement qui n'arrivent pas à surpasser cette crise qui risque d'aller vers la rupture.