Guinée-Bissau : La grève des enseignants prend fin après la signature d'un accord avec le gouvernement

Publié par Dk News le 09-01-2019, 16h34 | 2

Les enseignants en Guinée-Bissau ont mis fin mardi à la quatrième vague de leur grève après la signature d'un accord entre le gouvernement et les trois syndicats d'enseignants du pays, a indiqué une source officielle. L'accord a été signé par le ministre de l'Education nationale, Camilo Simoes Pereira et les dirigeants des trois syndicats, en présence du Premier ministre, Aristides Gomes. 

«J'espère que les parties respecteront l'accord signé pour sauver l'année scolaire en cours», a déclaré le ministre de l'Education, dans une déclaration. De son côté, le porte-parole des trois syndicats de professeurs, Domingos de Carvalho, a appelé au respect de l'accord signé.

«Nous appelons tous les professeurs à retourner en classe et à reprendre leurs activités», a-t-il dit. L'accord signé mardi prévoit le paiement des arriérés de salaires aux enseignants débutants et contractuels dans les 15 jours et la mise en £uvre immédiate du statut de la carrière de l'enseignant, approuvé en novembre dernier par le Parlement. 

En Guinée-Bissau, environ 2 000 enseignants du primaire et du secondaire sont des contractuels. L'année scolaire 2018-2019 a été officiellement ouverte le 2 octobre 2018, mais a été aussitôt perturbée depuis par une grève des enseignants des écoles publiques. 

Les syndicats, qui ont déclenché la série de grèves, sont le Syndicat national des Professeurs (SINAPROF), le Syndicat démocratique des Professeurs (SINDEPROF) et le Syndicat des Professeurs des Etablissements de l'Education supérieure (SIESE). 

La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, est un des derniers pays au monde dans le classement de l'indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). 
L'économie du pays reste exsangue et le 44e anniversaire de son indépendance le 24 septembre a été célébré sans festivités, toutes les ressources financières disponibles étant absorbées par l'organisation des élections législatives.

Celles-ci devaient avoir lieu le 18 novembre mais ont été reportée au 10 mars. Elles doivent dénouer la crise politique que traverse le pays depuis août 2015.