Quelque 700 agents de contrôle des prix des fruits et légumes seront déployés à travers la wilaya d'Alger à l'occasion du mois de Ramadhan-2015, selon le ministère du Commerce. La direction de contrôle des prix et de la lutte contre la fraude au ministère a mis en place un dispositif de contrôle à même d'empêcher les commerçants véreux de profiter abusivement de cette période au cours de laquelle la demande est supérieure à l'offre.
A un mois du Ramadhan, un dispositif a été mis en place au niveau du ministère de manière à déployer le maximum d'agents de contrôle à travers la wilaya d'Alger. Ils auront à intervenir notamment durant les premiers jours du mois sacré, au cours desquels les prix ont l'habitude d'enregistrer une forte augmentation.
Au ministère du Commerce, on tente de sensibiliser les consommateurs de manière à éviter les achats excessifs durant la première semaine afin que les prix restent stables. Ce qui n'est pas le cas dans la mesure où le même phénomène se reproduit chaque Ramadhan.
Les 700 agents de contrôle qui seront déployés devraient multiplier leurs interventions durant les premiers jours du mois sacré, a-t-on indiqué. Toutefois, au ministère du Commerce, on considère que ce nombre est insuffisant pour couvrir tous les marchés de la wilaya d'Alger.
Il faut aussi relever que les 700 agents ne pourront contrôler que les commerçants réglementaires, c'est-à-dire ceux disposant de registres de commerce et qui activent de manière légale. Autrement dit, les agents de contrôle du ministère du Commerce n'ont aucune autorité sur les commerçants qui activent dans l'informel et dont le contrôle relève des agents de sécurité et de l'ordre.
Durant ce mois, le nombre de commerçants activant dans l'informel augmente, d'où la difficulté de les contrôler. Pourtant, les pouvoirs publics mènent une campagne d'éradication de ces marchés qui échappent au contrôle des agents du ministère du Commerce.
Selon les chiffres arrêtés au mois de mars 2015, plus de 65% des marchés informels ont été éradiqués et ce, depuis le lancement de cette opération d'assainissement en août 2012, a indiqué, lundi à Alger le ministère du Commerce. Au total, sur les 1 368 marchés informels recensés à l'échelle nationale, 890 ont été éradiqués, soit 65,05% des sites existants.
Pour rappel, cette opération d'éradication des marchés informels a été entamée au mois d'août 2012 par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et celui du Commerce. Cependant, des marchés informels «repoussent» dans certains quartiers, ce qui complique les opérations de contrôle.
Le ministère du Commerce tente de lutter contre l'informel et l'augmentation des prix par l'approvisionnement du marché et la constitution de stocks pour éviter toutes les spéculations.
En ce sens, d'importants stocks de produits alimentaires de base ont été constitués par les Offices de régulation alimentaire en prévision du Ramadhan. Des réunions ayant regroupé les services du ministère et les différents Offices de régulation et des unités de production (Oaic, Onil, Onilev, les groupes Giplait, Eriad...) ont été tenues afin de s'assurer de la disponibilité des produits alimentaires durant le Ramadhan.
Il en ressort que l'Office algérien interprofessionnel des céréales dispose d'un stock de près d'un million de tonnes de blé tendre, destiné notamment à la fabrication du pain et de la pâtisserie, soit une quantité pouvant couvrir les besoins du marché national jusqu'à 300 jours.Pour le lait, l'Office national interprofessionnel du lait a aussi renforcé ses stocks sachant que la demande en lait pasteurisé augmente sensiblement durant le Ramadhan.
L'Onil prévoit d'augmenter de 10% les quotas attribués aux laiteries pour la production du lait en sachet au cours de ce mois. national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev) va mettre sur le marché une quantité de 10.000 tonnes de poulet congelé, alors que le groupe public chargé de l'approvisionnement en production animale interviendra par l'importation des viandes rouges congelées afin de combler le déficit sur le marché et permettre aux petites bourses d'accéder à ce produit particulièrement prisé durant ce mois. Autant de mesures qui devraient décourager les spéculateurs et de casser les prix durant le mois de Ramadhan.