Alors que les institutions d’accompagnement des opérations de vote sont mises en place, à l’image de la Commission nationale de supervision de l’élection présidentielle, se poursuivent les installations des commissions de wilaya dont l’opération tire à sa fin.
D’autre part, la révision des listes électorales est «exceptionnellement ouverte» depuis jeudi 23 janvier et jusqu’au 6 février 2014. Les partis politiques algériens sont concentrés sur les préparatifs de l’élection présidentielle du 17 avril2014.
Tout leader politique interrogé sur cette échéance assure que son organisation est prête, les militants mobilisés et déterminés, les réseaux attentifs à tout signal, bref, la précampagne électorale renseignera sur les forces en présence et les chances des uns et des autres de peser sur l’issue du scrutin. Les poids lourds de l’action partisane tels le FLN, le RND, TAJ et les organisations de travailleurs, d’agriculteurs, de femmes et de la jeunesse auront leur mot à dire et ne s’en privent pas.
Au FLN, sorties du BP sur le terrain
A compter d’aujourd’hui, les membres du BP du parti du FLN entreprennent des tournées dans les structures de base, et ce, à la suite de la réunion avec les mouhafadhs. Les instances de daïras, de Kasma et les cellules des communes les plus éloignées seront visitées et les militants réunis pour évaluer les capacités et les moyens du parti en vue de l’élection présidentielle. Il est question également d’accorder les violons avec d’autres intervenants liés par l’histoire au parti du FLN, ou qui ont décidé de soutenir le candidat de ce parti à « la mère des batailles politiques» dans un système pluraliste.
Le RND tient conseil, ce matin, à l’hôtel El Riadh
La première réunion publique du conseil national issu du 4e congrès du parti que dirige désormais Abdelkader Bensalah a lieu, ce matin à l’hôtel El Riadh de Sidi Fredj. Les deux moments forts seront le discours d’ouverture du chef du parti qui sera axé sur l’élection présidentielle et le soutien du RND à la candidature du Président Abdelaziz Bouteflika à un 4e mandat, selon un cadre supérieur de ce parti.
La désignation du secrétariat national qui passe de 17 à 21 membres retiendra l’attention. On avance que les femmes et les jeunes entreront en force dans ce collectif. L’adoption du règlement intérieur du conseil national n’est pas moins importante, mais la convocation du corps électoral, la mise en place des organes de suivi de l’élection concentrent l’essentiel de l’activité du parti qui se voit en première ligne.
TAJ rassemble et se pose en point d’appui à la candidature du Président.
Le 17 janvier, Amar Ghoul avait, à la réunion des responsables de l’information et de la communication en réseau des wilayas, proclamé la volonté d’animer la campagne électorale du président. Mercredi, TAJ a réuni plus d’une quinzaine de partis qui s’engageront dans la campagne en développant des thèmes et des idées chères au candidat qu’ils ont décidé de soutenir. Il est certain que TAJ a un coup d’avance dans la partie d’échec qui met en compétition les partisans de la candidature du président Bouteflika. Alliés, certes, mais aussi concurrents, en tout cas émules.
Des organisations de masse porteuses d’espérances
- L’Ugta, la plus ancienne organisation créée par le FLN s’est engagée par la voix de son secrétaire général à soutenir la candidature du Président Bouteflika.
- L’Unpa, que dirige Mohamed Alioui, membre du BP du parti du FLN a, depuis longtemps, exprimé son choix, en l’occurrence , Abdelaziz Bouteflika.
- L’Unfa a décidé d’appeler les femmes à faire de même au regard des «acquis» de cette catégorie de la population sous la présidence du locataire d’El Mouradia. Il ne fait aucun doute que les organisations de jeunesse proches des partis FLN, RND, TAJ suivront la ligne des dirigeants de ces organisations.
- Partis d’opposition
Les partis de la mouvance islamique ceux dits démocratiques restent dans l’attente d’initiatives à même de porter une candidature consensuelle qui puisse fédérer les attentes des uns et des autres. Ce qui guette de ce fait, c’est le minimalisme en matière de programmes et le risque de faire une campagne étique.
- Personnalités indépendantes
Entre ceux qui ont eu l’expérience d’une campagne présidentielle comme Ali Benflis et les autres postulants, il y a aussi l’avantage pour le premier cité de posséder des relais dans l’opinion et des réseaux qui peuvent porter la parole d’un postulant candidat qui exercé des responsabilités partisanes et exécutives.
Tous ces partis, alliés, concurrents, adversaires se préparent à une campagne électorale qui laissera des traces dans la conscience des citoyens : les notions, idées, concepts politiques et idéologiques, les bilans et les programmes, les sorties médiatiques, les coups de gueule et les discours tourneront autour de la stabilité, la sécurité, le développement, le progrès, la démocratie, l’Etat de droit, les institutions, les acquis sociaux, la santé, le logement, l’enseignement, la sécurité sociale, etc. Une campagne riche, si les candidats et leurs soutiens le veulent. Les citoyens n’attendent que ça.
