La visite du président malien, Ibrahim Boubacar Keita en Algérie lui a permis de «prendre conseil» auprès du président de la République Abdelaziz Bouteflika. La déclaration est du président malien qui a effectué une visite de travail et d’amitié à l’invitation du président Bouteflika.
Cette visite de deux jours dénote des liens intenses et proches qu’entretiennent l’Algérie et le Mali. La situation au Nord du Mali notamment ainsi que la crise qui secoue le pays, ont amené l’Algérie à inviter le président malien à Alger pour évoquer la situation aux frontières et ses répercussions sur la paix et la sécurité dans la région. La visite du président malien intervient aussi une année après l’agression contre le site gazier de Tiguentourine. Elle intervient également une année après l’intervention militaire française au Mali.
Il s’agit donc pour les deux pays de faire le point de la situation aux frontières, sachant que le groupe terroriste multinational ayant mené une attaque contre la base de Tiguentourine était parti du Mali. Un pays considéré comme une base-arrière pour les groupes terroristes qui pullulent dans la région du Sahel.
L’Algérie qui demeure une partie active dans le règlement de la situation au Mali, n’a jamais cessé ses aides en tous genres à ce pays. Et ce n’est pas un hasard que le président Keita effectue une visite en Algérie un peu plus de six mois après son élection à la présidence.
Son élection entre dans le cadre du plan recommandé par l’Algérie en matière de rétablissement de la paix au Mali par le retour à la légitimité constitutionnelle. L’Algérie a été une partie prenant dans le processus de règlement de la situation dans la mesure où elle a toujours recommandé la mise en place d’un dialogue inclusif devant aboutir à une réconciliation nationale sans exclure aucun Malien.
Du fait de la dégradation de la situation en Libye où des attentas terroristes sont déplorés, la situation au Mali demeure toujours précaire.
A l’évidence, cela risque de se répercuter sur les régions algériennes limitrophes de ces deux pays, d’autant plus que l’Algérie reste une cible privilégiée pour les groupes terroristes. La sécurité aux frontières demeure ainsi la priorité des priorités de l’Algérie car toutes les tentatives d’attaque et d’atteinte à la stabilité interne du pays proviennent de l’extérieur.
A cet effet, le président de la République suit de très près la situation d’où l’invitation du président malien et les audiences régulières qu’il accorde au vice-ministre de la défense Ahmed Gaid Salah.