La scène politique en Algérie s'anime et c'est tant mieux pour la démocratie. Une partie de la classe politique ou ce qui est appelé opposition appelle à un «changement» sans pour autant proposer une véritable alternative, alors que le peuple avait déjà dit son dernier mot lors des dernières élections.
Des partis et des personnalités politiques continuent ainsi de se réunir sous l'égide de la Coordination nationale pour les libertés démocratiques et la transition (CNLTD) et exigent un «changement radical». Il s'agit de partis qui ne cessent d'adresser des appels au peuple algérien.
Regroupés au sein de la CNLTD, ces partis se réunissent depuis des mois et avaient boycotté la dernière élection présidentielle. Il faut relever que ce boycott a été décidé après l'échec de ces partis de désigner leur candidat.
La difficulté de désigner un candidat du consensus dénote des divergences au sein même de ce regroupement de partis. Des divergences qui renforcent néanmoins, faut-il le souligner, la pratique démocratique en Algérie.
En revanche, l'autre partie de l'opposition se disant proche du pouvoir, affiche tout son soutien au programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il s'agit notamment des partis représentatifs et majoritaires au Parlement, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND). A ces formations politiques, se sont joints d'autres partis qui constituent ainsi un contrepoids à l'autre opposition, représentée par la CNLTD.
D'autres partis représentant la 3e voie, ont choisi de se positionner au centre en optant pour la neutralité, à l'exemple du Front des forces socialistes (FFS) qui a lancé l'initiative d'organiser une conférence du consensus nationale. Une initiative diversement accueillie, notamment par ce qui est appelée l’opposition. Le FFS qui reste un parti crédible, en sa qualité du plus vieux parti d'opposition, a beaucoup gêné la CNLTD qui ambitionnait d'attirer cette formation politique dans ses rangs.
La CNLTD qui s'en était pris au Mouvement Barakat, lequel avait vu le jour lors de l’élection présidentielle, se «méfie» à présent du FFS, ce qui nous renseigne de l'état d'esprit de l'opposition en Algérie.
Or, le peuple algérien a déjà choisi et s'est exprimé lors des derniers rendez-vous électoraux. Auparavant, le peuple algérien avait affiché son rejet catégorique et sans appel de ce qui est appelé « Le printemps arabe». N'avait-on pas vu le peuple sortir pour empêcher le déroulement des manifestations alors organisées dans le sillage du «Printemps arabe»? En d'autres termes, le peuple algérien qui a souffert de la décennie noire a déjà choisi.
Il avait approuvé, par voie référendaire, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et a exprimé son choix lors des dernières élections locales, législatives et présidentielle. Le respect du choix fait partie aussi de la démocratie. Le peuple a choisi, alors respectons son choix ! Il veut la paix et la sérénité, recouvrées au prix de milliers de vies humaines perdues.