La visite de travail et d'amitié en Algérie du président François Hollande est intervenue dans la continuité et le sillage de la visite qu'il avait déjà effectuée en tant que chef de l'Etat en 2012 ainsi que les visites de plusieurs hauts responsables de ce pays, en Algérie.
Ce fut, faut-il le rappeler, son premier déplacement en tant que chef d'Etat, après son élection au poste de président de la France.Il faut reconnaître aussi que les deux pays sont unis par des liens historiques des fois tumultueux en raison de la sensibilité de certaines parties, sans pour autant que cela altère les relations de coopération et le partenariat stratégique qui lient l'Algérie et la France.
En insistant sur un partenariat gagnant-gagnant, les deux pays ont ouvert de nouvelles perspectives pour consolider leur coopération, mais aussi approfondir un dialogue politique, renforcée à la faveur de la Déclaration d'Alger, signée en 2012.
Ainsi, la visite du chef de l'Etat français est intervenue dans un contexte plutôt spécial du fait de la situation prévalant au Mali et en Libye notamment. La France qui était intervenue militairement en Libye, avec les forces de l'OTAN au nom de «la démocratie», encourage à présent les efforts déployés par l'Algérie pour mettre fin à la crise libyenne.
Une délégation parlementaire avait séjourné à Alger la semaine dernière et avait apporté tout son soutien aux efforts de l'Algérie allant dans le sens d'aboutir et d'imposer une solution politique en Libye, basée sur un dialogue inclusif et une réconciliation nationale à même d'amener les Libyens à former un gouvernement d'union nationale.Il s'agit pour la France de soutenir la position de l'Algérie, loin de toutes formes d'ingérence ou d'intervention militaire.
La France adopte la même position et adhère à celle d'Alger concernant le Mali. Elle a ouvertement félicité Alger pour l'accord de paix et de réconciliation nationale signé à Bamako au terme de six laborieux rounds entre les différentes paries maliennes. Ces rounds avaient été menés par l'Algérie à Alger, sous l'égide de la communauté internationale.
La France a toujours sollicité l'avis de l'Algérie en ce qui concerne la situation au Sahel et dans le continent africain de manière générale. La voix de l'Algérie étant audible et crédible au niveau régional, continental et mondial du fait de la constance de ses positions de principe.