La phase exploratoire du gaz de schiste dans le site d’Ahnet, qui a fait l’objet ces dernières semaines d’un vaste mouvement de protestation de la population d’In Salah, prendra fin dans les tout prochains jours, a annoncé hier le P-DG de Sonatrach, Saïd Sahnoun.
Intervenant lors d’une conférence organisée au siège de l’entreprise dont l’objectif principal était de rétablir certaines vérités à propos de l’exploitation du gaz de schiste qui suscite une grande polémique.
Le P-DG de Sonatrach a indiqué que l’entreprise ne s’engagera jamais dans un procédé qui risque de porter atteinte à ses employés, aux citoyens ou à l’environnement. «Nous affichons une totale transparence et l’entreprise n’a rien à cacher. On aurait pu choisir un site isolé pour effectuer ces forages mais le gaz extrait n’aurait servi à rien. Par contre à In Salah, le gaz extrait sera utilisé pour alimenter la centrale électrique» a souligné M. Sahnoun.
Par ailleurs, qualifiés de satisfaisants, les premiers résultats recueillis lors de cette première phase encouragent la société nationale des hydrocarbures à poursuivre sa démarche exploratoire de cette ressource non-conventionnelle. «L’Algérie et Sonatrach ne peuvent pas se permettre de rester en marge du développement.
Le gaz de schiste constitue un potentiel remarquable que nous devons exploiter. Une fois l’exploration terminée on passera à la phase d’appréciation. Elle nous permettra d’avoir une visibilité et une assurance économique quant à la rentabilité de cette ressource.
Cela nous donnera également une idée sur les délais de réalisation des forages, les niveaux de production et la durée d’exploitation», a indiqué M. Sahnoun qui a rappelé à cette occasion que Sonatrach s’est inscrit dans une logique d’exploration et éventuellement d’exploitation du gaz de schiste depuis 2009.
Des contrats ont été signés dans ce cadre avec 5 sociétés qui maîtrisent les techniques de fracturation. Abordant l’aspect environnemental, M. Sahnoun a fait savoir que l’industrie pétrolière n’est pas démunie de risques. C’est pour cela qu’il faut selon lui faire preuve de plus de rigueur dans l’exploitation des ressources non conventionnelles.
Le procédé de fracturation permet de fondre la roche. Le liquide utilisé est composé de 99% d’eau et de sable. Le reste c’est des produits chimiques, entre 7 et 8 produits qui entrent dans la fabrication des dentifrices, des colorants et de liquides vaisselles.
Selon le P-DG de l’entreprise, la plupart des incidents enregistrés dans le monde sont dus à des puits défectueux à la mauvaise cimentation ou à la diversion des produits dangereux. Les ingénieurs de Sonatrach maîtrisent parfaitement le processus de la fracturation hydraulique et les risques d’incidents sont presque inexistants.