Le scrutin du 17 avril a réaffirmé une nouvelle fois que l'Algérie a définitivement, et depuis un moment, franchi les grandes phases de la démocratie, de la bonne gouvernance et d'un Etat régi par des lois respectées par tous.
Il en est ainsi de ce scrutin qui a donné une belle image de sportivité des candidats, qui ont reconnu la victoire d'un des leurs, un Algérien, qui aime comme eux leur pays et respecte son peuple. L'Algérie a gagné également en maturité, d'abord en plébiscitant celui qui incarne, dans le contexte géopolitique actuel difficile et chargé de menaces internes et externes, la stabilité, la paix et l'avenir, ensuite en offrant la chance à tous ses enfants de s'exprimer, même en se portant candidat à la magistrature suprême.
Cet avantage offert seulement dans les grandes sociétés démocratiques, régies par des traditions sociales et politiques qui en fait de grandes Nations et des économies développées,est également visible dans la texture politique nouvelle d'une Algérie libérée désormais de tous les jougs. Abdelaziz Bouteflika a remporté cette élection et va bientôt entamer son quatrième mandat, sans qu'il y ait de sentiments de frustration au sein des Algériens, ni de fausses déceptions.
Cette victoire a été largement soutenue, et, dans le monde politique averti, cela s'appelle une victoire nette et sans bavures. Même si M. Ali Benflis semble contrarié, et c'est absolument son droit de s'exprimer sur les circonstances de ce scrutin, car il faut le comprendre lui qui avait tout mis en oeuvre pour remporter cette élection, il y en a des candidats également malheureux, qui ont salué le choix du peuple.
Avec son fair-play traditionnel, Louisa Hanoune, qui n'a pas dépassé le cap des 1,37% de voix, reconnaît sa défaite et estime que les résultats de ce scrutin ont été une "victoire" pour la nation algérienne.
"Les résultats de l'élection ont été une victoire pour la nation algérienne et notre combat pour la démocratie, car l'Algérie n'a pas sombré dans l'anarchie et le désordre et le sang n'a pas été versé", ajoute Mme Hanoune, pour qui ''l'Algérie est sortie grandement victorieuse de ce scrutin. Le peuple, à travers le choix qu'il a exprimé, n'avait pas voulu faire un saut dans l'inconnu". Mieux, pour elle, ''le vote des citoyens Algériens en faveur de M. Bouteflika était franc, clair et net, et ne laisse aucune place au chantage et à la manipulation du destin et de l'avenir du pays".
Le plus jeune candidat à ce scrutin, Abdelaziz Belaïd, qui a obtenu la 3e place, a, quant à lui, salué le Président Abdelaziz Bouteflika pour sa réélection à la magistrature suprême, ainsi que les autres candidats à la présidentielle de 2014. Beau geste de fair-play d'un président de parti qui résume, on ne peut mieux, toute la sportivité et le respect mutuel des candidats à la présidentielle 2014.
Car l'enjeu de cette consultation populaire, au delà de la prise de pouvoir par tel ou tel parti ou tel candidat indépendant, est de donner plus de maturité politique à la société algérienne, de prendre en charge pour les cinq prochaines années ses besoins et ses espérances, et, surtout, d'accélérer le développement économique et social de l'Algérie. De sorte à la prémunir et la préserver de menaces réelles de nature à attenter à sa sécurité et sa stabilité. Là résidait le grand défi de ce vote, remporté par celui qui est capable d'apporter des réponses immédiates à ces défis.