Deux grandes échéances diplomatiques liées au retour de la paix dans la région attendent l’Algérie. Quand bien même la diplomatie algérienne ne soit pas du tout tentée par son implication dans son voisinage immédiat, elle ne se condamne pas pour autant à fermer les yeux et à se considérer entièrement hors jeu.
Sur la scène internationale, l’Algérie est connue à la fois comme n’ayant ni visées expansionnistes ni ambitions hégémonistes, ce qui en fait un pays recherché pour sa sagesse à l’effet de servir de médiation entre parties belligérantes.
C’est le cas pour le conflit interne au Mali et ce sera également le cas pour le conflit interne en Libye.
Le ministre des Affaires étrangères définit la position algérienne par rapport à ces pays voisins par le slogan «ni ingérence, ni indifférence». Ni ingérence car en conformité avec le droit international et la souveraineté nationale, ni indifférence devant les sollicitations sur le plan politique.
Sa politique de voisinage basée sur le fait que toute situation de graves perturbations sécuritaires et politiques peut condamner d’abord les pays concernés au chaos durable et ensuite toute la région avec le risque que l’instabilité aille plus loin encore lui impose de répondre positivement à toute demande de médiation sur son propre territoire.
L’Algérie est également connue pour le combat qu’elle mène contre le terrorisme et pour ses recommandations qu’elle a fait parvenir aux Nations unies, à savoir criminaliser le paiement des rançons. La fermeté contre les exigences des terroristes est une position constante quand la volonté existe de combattre le terrorisme avec fermeté.
Le paiement des rançons constitue une source permanente de moyens financiers pour l’achat d’armes et le recrutement de terroristes.L’Algérie ne renonce ni à la démocratie ni à l’Etat de droit et elle se refuse à leur sacrifice sur l’autel des exigences de la lutte antiterroriste.
La démocratie et l’Etat de droit vont de pair avec la lutte contre le terrorisme. Le président du Sénat, A. Bensalah affirme dans cette optique que « l’assassinat du ressortissant français ne détournera pas l’Algérie de la lutte contre le terrorisme».
Sur la même lancée, le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, affirme que «le gouvernement algérien est résolument déterminé à poursuivre la lutte antiterroriste». Toute action terroriste renforce davantage l’unité nationale autour de la lutte contre le terrorisme comme elle renforce la détermination et la cohésion entre le peuple et son armée.