Editorial

L’Algérie moteur de la stabilité régionale

Publié par Said Abjaoui le 21-01-2014, 21h13 | 60
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L’Union européenne a souligné le caractère stabilisateur de l’Algérie dans le continent africain en général, et dans sa région, c'est-à-dire dans son voisinage immédiat. L’Algérie invite à ne plus regarder l’Afrique à travers la fenêtre qui s’ouvre exclusivement sur la conflictualité avec l’idée ou la conviction que cette situation d’antan est une fatalité. Le passé n’est plus à rééditer.

Cela ne peut pas être ainsi, du moins pour notre pays qui a intensifié ses relations diplomatiques et stratégiques adossées à une dynamique porteuse de paix et de stabilité. Il s’agit d’abord de freiner les évolutions défavorables dans la région, d’identifier collectivement les menaces et leurs sources, ainsi que les facteurs de crise et leur traitement.  Il est extrêmement dangereux de ne pas utiliser la richesse des sous-sols au développement des pays et à la réduction de la pauvreté. Mettre fin à l’ordre international de la misère, disait le Président Bouteflika dans une conférence donnée à l’Université de la Sorbonne.  

Il est également dangereux d’encourager l’ethnicisation et la confessionnalisation des conflits. Mais, pourquoi encourager l’ethnicisation si celle-ci ne mène que vers les guerres civiles et l’effondrement des unités nationales ?

Prendre bonne note de toutes ces remarques faites déjà par l’Algérie contribuerait de beaucoup à trouver de solutions aux conflits dans le nord du Mali. Ce à quoi s’attelle actuellement à Alger notre diplomatie sollicitée par les parties concernées au Mali.

Le président Malien qui a été reçu cette semaine par le Président Bouteflika a exprimé toute sa confiance aux efforts de médiation menés par l’Algérie. Pour ce qui nous concerne, notre  sécurité intérieure n’est plus fatalement d’essence de politique interne mais peut être liée à  des menaces extérieures, dont on dit qu’elles sont transfrontalières. L’Algérie est le premier pays à avertir qu’aucun pays ne pourrait conserver trop longtemps sa stabilité si son voisinage est instable.


C’est le cas présentement avec la situation de crise au Mali. Avec également celle qui existe en Libye, en Tunisie et ailleurs.On  peut dire que l’Algérie a mal à son voisinage immédiat. On doit dire qu’aucun Africain ne doit avoir mal à son voisinage. Elle sait, pour avoir elle-même averti la communauté internationale sur le caractère transfrontière de ce phénomène du terrorisme, que sa sécurité intérieure dépend de variables de l’équation de la situation de sécurité de nos pays voisins, en particulier du Mali.

Cinq menaces au moins peuvent gangrener la région et la métastaser au-delà.La première est celle d’une vie politique d’un Etat en rupture de la Constitution. Après une situation dans le nord du pays qui a subi les implications d’un coup d’Etat et où l’armée malienne en était sortie déstructurée sur les plans de l’unité, de l’opérationnalité, et également du moral (ce qui est pire), la vie constitutionnelle reprend le dessus.
La deuxième tient aux intégrités territoriales liées aux unités nationales.

Les désunions sont semblables à  une fission nucléaire dont on ne peut plus en contrôler le processus. Le chaos partout. Un chaos non constructif. La troisième consiste en l’application d’un système politique  rétrograde dans notre région.  La quatrième consiste en l’introduction de terroristes sur notre territoire, la longueur totale de nos frontières terrestres étant tout de même 8 500 km, fatalement « traversables ».
La cinquième est le transfert  transfrontalier des clivages ethniques et confessionnels. 

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