Plus que jamais, l'Algérie reste un pays écouté. Un pays qui a son poids politique, et, bien sûr, en matière de défense, régional et international. Les crises armées ou politiques qui encerclent de plus en plus l'Algérie, outre le terrorisme, ont fait que pour les responsables algériens, à leur tête le Président Abdelaziz Bouteflika, il s'agit d'une question extrêmement sensible, décisive pour ramener la paix et le calme dans une vaste région comme le Sahel, ou dans certains pays voisins, dont la Libye.
C'est un peu cette quadrature du cercle que les Français, Américains et stratèges de l'OTAN tentent de briser en venant à Alger consulter les responsables algériens. La visite du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian est de celles là, qui décryptent un état des relations internationales aujourd’hui basées sur le danger terroriste, des crises politiques suivies de conflits armés et globalement d'une incroyable instabilité politique qui submerge certaines régions.
Hôte de l'Algérie, le ministre français de la Défense a été particulièrement instruit des mécanismes de lutte et de stratégie antiterroriste mise en place depuis longtemps par l'Algérie. Une position d'ailleurs reconnue par les Etats-Unis qui ont, quant à eux, mis en œuvre depuis un certain temps une stratégie de coopération bilatérale avec l'Algérie.
Une attitude d'ailleurs aujourd'hui adoptée par la France qui a fini par reconnaître, toute la finesse et la profondeur des analyses des stratèges algériens en matière de défense et de sécurité face aux dangers, à la menace terroriste. Est-il dès lors étonnant d'entendre le ministre français de la Défense déclarer que ''sur les fondamentaux", l'Algérie et la France avaient des accords "très clairs" pour éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes.
Et, il le précise, d'ailleurs en affirmant que ''je constate avec intérêt que sur les fondamentaux nous avons des accords très clairs pour éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes, qui sévit dans cette grande région et gangrène les Etats".
En réalité, c'est toute la stratégie adoptée par l'Algérie au plus fort de la guerre civile en Libye, de l'intervention armée française au Mali, qui est aujourd'hui reconnue comme ayant été mal décryptée, et, surtout, qu'elle était juste. Est-il dès lors étonnant de voir les plus hautes autorités de pays occidentaux se bousculer pour venir à Alger ''écouter, se voir conseiller, analyser'' avec les autorités algériennes, à commencer par le chef de l'Etat?
Non, car Alger, avec son président qui avait pendant de longues années, celles de la lutte et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, a toujours été du côté des causes justes, des peuples opprimés et du droit international.
Au premières heures du recouvrement de son indépendance nationale.
C'est là une des clés pour comprendre toute la finesse et la subtilité de la politique étrangère algérienne, sous la conduite du Président Bouteflika.
