Editorial

Le gouvernement des réformes et de la modernité

Publié par Kamel Cherif le 06-05-2014, 20h08 | 70
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Le gouvernement du quatrième mandat, nommé par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, amorce un changement annonçant des mutations à même de passer le témoin aux nouvelles générations. 

Le nouvel Exécutif se caractérise par la jeunesse relative de son effectif, à l’exemple de la plus jeune ministre du gouvernement Sellal, en l’occurrence Aïcha Tagabou, originaire de Tamanrasset (Sud du pays), qui occupe le poste de ministre-déléguée auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat chargée de l'Artisanat.

La présence de Tagabou dans le gouvernement est un message fort de la part du Président de la République qui veut ainsi passer le témoin à la nouvelle génération, issue de la diversité et post-indépendance. Le Sud du pays, qui avait souffert, durant les dernières décennies, d’une certaine marginalisation, fait son entrée au sein du gouvernement grâce à cette femme-ministre.

D’autres ministres, relativement jeunes, font leur baptême du feu et permettent de ce fait aux institutions de l’Etat d’être dirigées par la génération de l’Indépendance, alors que jusque-là, c’est la légitimité historique et révolutionnaire qui était de mise, pour reprendre les propos du chef de l’Etat, dans son discours prononcé à Sétif en 2012.

Le Président de la République avait alors signifié que «notre temps est révolu», annonçant dans la foulée que la nouvelle génération doit prendre le relai. Cela s’est concrétisé avec la nomination du nouveau gouvernement qui a vu la mise dans le bain de jeunes compétences nées après l’Indépendance de l’Algérie et formées par l’Ecole algérienne. 

En plus de la jeunesse de l’équipe gouvernementale, celle-ci se caractérise par sa non-appartenance partisane. La plupart des ministres sont des technocrates et n’ont pas de couleur politique. Cela donnera plus de marges de manœuvre au gouvernement qui est appelé à poursuivre les réformes politiques initiées par le Président de la République en 2011. Lesdites réformes devraient aboutir notamment à la révision constitutionnelle et éventuellement à l’organisation d’élections législatives anticipées. 

En ce sens, les partis politiques devraient faire leur entrée, dans le prochain Exécutif, après le parachèvement du processus des réformes politiques. D’ailleurs, à l’exception de quelques ministres du FLN et du RND ainsi que le TAJ et le MPA, les autres partis devraient attendre le parachèvement des réformes. C’est dire que les changements et mutations s’opèrent désormais de manière progressive pour arrimer l’Algérie à la modernité et un renouveau incarné par la jeunesse.

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