L'Algérie sera toujours aux côtés de la Tunisie. C'est là une question de principe et un serment fait depuis la lutte de Libération nationale. Un rappel qui a été fait hier à Tunis par le Premier ministre Abdelmalek Sellal devant un parterre de chefs de gouvernement et de grands investisseurs internationaux.
M. Sellal, qui a participé à la conférence internationale sur la relance de l'investissement en Tunisie, a laissé un message clair : l'Algérie est toujours déterminée à apporter son soutien à la Tunisie. Et cela sur tous les plans, qu'ils soient politique, économique, financier ou sécuritaire.
Un engagement qui confirme en fait que l'Algérie, et son Président, reste attachée à l'unité de destin des deux pays, des deux peuples frères.
«La Tunisie traverse aujourd’hui les dernières étapes de sa transition pour entrer dans une nouvelle ère», a-t-il estimé, avant de relever que «la Tunisie a atteint la dernière étape de ses objectifs après les changements radicaux enregistrés durant les trois dernières années aux plans politique et économique».
En relevant que la Tunisie a été au rendez-vous de la transition démocratique, M. Sellal a dit ce que tous les observateurs lors de cette conférence attendaient avec impatience : «L'Algérie poursuivra son soutien et sa solidarité fraternelle avec la Tunisie notamment pour ce qui est de la coopération politique, économique, financière et sécuritaire».
Et puis, il y a cette affirmation lourde de sens du Premier ministre pour qui «le succès de la Tunisie est aussi celui de l'Algérie».
Car en toile de fond il y a toutes les mesures prises par les deux pays pour renforcer la sécurité de leurs frontières, lutter la main dans la main contre le fléau du terrorisme et relancer le développement social et économique des zones frontalières.
D'ailleurs, M. Sellal le dira lui-même : «L'Algérie œuvrera à garantir la stabilité de toute la région», réaffirmant la position «immuable de l'Algérie dans la lutte antiterroriste», en coordination avec la Tunisie.
Bien sûr, il y a la stabilité politique à rétablir en Tunisie, a-t-il laissé entendre, tout en souhaitant une rapide relance économique qui viendrait soutenir les efforts des responsables tunisiens dans l'éradication du fléau terroriste et redonner confiance au peuple tunisien, tout en stabilisant la scène politique locale.
C'est d'ailleurs à ce niveau que le Premier ministre, très écouté à Tunis, a rappelé pour toutes les parties politiques tunisiennes, l'importance de la stabilité politique dans le développement économique et social du pays, les appelant à se référer à «l'expérience algérienne en la matière». Une position, dès lors, franche de l'Algérie aux côtés de la Tunisie sœur.