Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, en visite officielle en Algérie. L'audience s'est déroulée en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Lors de cette audience, les relations bilatérales entre l'Algérie et la France et les moyens de leur renforcement dans les différents domaines ont été abordés.
Les questions d'intérêt commun et les développements dans la région, notamment la situation au Sahel, ont été également évoqués lors de cette rencontre.
Entre Alger et Paris, une optimiste relation de coopération est de nouveau en train d'être construite par les deux capitales, par les deux chefs d'Etat, le Président Abdelaziz Bouteflikla et son homologue François Hollande.
Sans jamais «faire du passé table rase», les deux hommes sont en train de bâtir une relation nouvelle, tirée par de nouveaux impératifs, de nouvelles exigences politiques, économiques et culturelles.
Une image de symbolique de cette refondation de la relation algéro-française : celle du recueillement du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault à la mémoire des Martyrs de la guerre de Libération nationale. Forte cette symbolique, la même d'ailleurs que celle qu'avait effectuée en décembre dernier par le président Hollande. Le devoir mémoriel n'étant pas encore franchi du côté de l'Hexagone.
Et puis, «buziness is buziness», cette refondation est basée sur l'essentiel, l'économie. C'est ainsi que pas moins de neuf accords de coopération dans divers domaines ont été signés entre les deux pays à l'occasion de la tenue de la première réunion du comité intergouvernemental de haut niveau, co-présidé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue français, Jean-Marc Ayrault.
Un moment fort d'ailleurs de la visite du chef du gouvernement français en Algérie, la première qu'il effectue d'ailleurs. Il en est ému, et peut-être quelque part étonné. Il assure ainsi que les relations de confiance, «tissées entre l'Algérie et la France depuis un an» permettent d'ouvrir de «nouvelles perspectives» dans un climat «apaisé».
Lexcellent climat politique qui anime cette visite a fait dire à M. Ayrault que «les relations de confiance, tissées depuis un an entre l'Algérie et la France, nous permettent d'ouvrir de nouvelles perspectives, dans un climat apaisé, pour un partenariat ambitieux, d'égal à égal, et à la hauteur des liens unissant nos deux pays et nos deux peuples».
Et puis la dynamique lancée par les Présidents des deux pays, depuis une année, après la Déclaration d'Alger, signée en décembre 2012 par les deux chefs d'Etat, est aujourd'hui couronnée par les résultats plus que probants et encourageants de la 1re réunion du comité intergouvernemental.
Ce que d'ailleurs ce que confirme le Premier ministre Jean-Marc Ayrault losrqu'il déclare à la presse que «la France avait exprimé, à cette occasion, le vœu d'ouvrir un nouvel âge d'amitié entre les deux pays». «Cet objectif a été atteint», assure-t-il, content visiblement de l'excellent climat de travail qui a prévalu lors de cette visite en Algérie.
Et puis, il n'a pas été avare en qualificatifs, visiblement emerveillé par sa première sortie en terre algérienne, évoquant «la qualité des relations exceptionnelles» entre les deux pays et «le dialogue renoué sur de nombreux sujets». Entre l'Algérie et la France, assurément, c'est l'embellie qui prime sur tout autre chose.
Boualem Branki